Le luxe fait partie des secteurs qui se sont le mieux comportés pendant les différentes crises depuis 2007. Cet été une nouvelle firme, Salvatore Ferragamo, a fait ses débuts en bourse, sur la place de Milan. La maison « made in Italy » est spécialisée dans les chaussures et la maroquinerie haut de gamme. Le capital est détenu en majorité par la famille Ferragamo, et le business de la firme est concentré sur des métiers de niches. Un phénomène de plus en plus rare dans un contexte où les grands groupes mondiaux concentrent un nombre impressionnant de marques.
 
Sur les neuf premiers mois, le chiffre d’affaires de la maison de Florence  dépasse les 700 millions d’euros avec une progression de 67% par rapport à la même période, un an auparavant, ainsi qu’un résultat de 78,3 millions d’euros (+85%). Le groupe dispose de  la plus forte exposition du secteur luxe à la clientèle émergente, notamment au marché asiatique et pacifique, qui représente environ 50% du chiffre d’affaires. Les exportations hors Europe représente, quant à elles, près de 75% des revenus du groupe. Cette situation expose le groupe à un fort risque de change notamment avec le dollar et le yen.
Les résultats sont encourageants malgré la faible marge opérationnelle (11%) par rapport à la moyenne du secteur du luxe (25%). Ce résultat est dû en partie à un retard du groupe dans l’optimisation de son réseau de boutiques. Néanmoins les analystes prévoient un doublement de la marge opérationnelle à l'horizon 2013.
 
Le groupe s’est introduit en bourse le 28 juin dernier à un prix de 9,00 EUR, soit une performance de 27% à ce jour.

Techniquement, les cours évoluent au dessus de leurs moyennes mobiles à 20, 50 et 100 jours, et testent actuellement un point pivot situé à 11,50 EUR. Le dépassement de ce seuil pourrait permettre au titre d’atteindre un premier objectif à 12,3 EUR, niveau de la résistance court terme. Par extension, l’action pourrait revenir sur ses plus hauts historiques à 13,7 EUR.