Paris (awp/afp) - Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé jeudi avoir conclu un accord de principe avec des avocats de plaignants aux Etats-Unis pour régler des litiges liés au médicament Zantac contre les brûlures d'estomac. Sanofi entend ainsi limiter les dépenses liées à cette affaire.

"En mars 2024, Sanofi a conclu un accord de principe avec un certain nombre d'avocats de plaignants pour résoudre les affaires de dommages corporels liées au Zantac en cours dans tous les tribunaux des États américains autres que l'Etat du Delaware", selon un porte-parole du groupe. "Cet accord permettrait de résoudre jusqu'à environ 4000 plaintes" mais "prendra un certain temps avant d'être conclu", étant donné qu'il "nécessite le consentement des plaignants individuels", précise le porte-parole.

"Sanofi règle ces cas, non pas parce que nous pensons que les plaintes sont fondées, mais plutôt pour éviter les dépenses et les distractions permanentes liées au litige", poursuit-il. Le montant de l'accord n'a pas été dévoilé mais il reflète, selon lui, "la période limitée pendant laquelle Sanofi a commercialisé le Zantac et les solides moyens de défense dont dispose Sanofi dans ces affaires".

Le groupe assure que "la résolution de ces cas n'aura pas d'impact financier significatif". La ranitidine, mieux connue sous son nom commercial Zantac, utilisée contre les brûlures d'estomac et autrefois en vente libre aux Etats-Unis et au Canada, a été commercialisée par plusieurs laboratoires dont Sanofi et le britannique GSK avant d'être retirée en 2019.

Des recours collectifs et des actions en justice pour dommages corporels ont été intentés devant les tribunaux américains après que l'agence américaine du médicament (FDA) a alerté en 2019 que certains médicaments à base de ranitidine, dont le Zantac en vente libre, contenaient de faibles niveaux d'un contaminant environnemental (NDMA). En février, GSK avait annoncé avoir passé un nouvel accord amiable aux Etats-Unis sur le Zantac, sans en dévoiler le montant.

Les deux laboratoires affirment que les preuves scientifiques montrent qu'il n'y a pas de risque accru de cancer associé à ce médicament.

afp/vj