Communiqué de presse Paris

Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | sophie.dufresne@sothebys.com

IMPORTANT MOBILIER, SCULPTURES ET OBJETS D'ART

Deux importants vitraux gothiques représentant le Baiser de Judas et la Crucifixion, Strasbourg, vers 1260 (estimation : 50.000-70.000 € chacun)

Un exceptionnel tapis de la Manufacture de la Savonnerie (estimation: 1.8-2.5 M€) Un buste inédit en marbre de François Quesnay, « penseur » de Louis XV, par Louis-Claude Vassé (estimation: 300.000-500.000 €) Une rarissime plaque en émail peint par l'un des premiers émailleurs actifs à Limoges entre 1465 et 1485 (estimation: 20.000-30.000 €)

Paris, mars 2012 - La vente d'Important Mobilier, Sculptures et Objets d'Art organisée le 20 avril chez Sotheby's à Paris rassemble environ 220 lots, dont du mobilier en vernis européen, un rare tapis de la Manufacture de la Sa- vonnerie ainsi qu'un ensemble de pièces d'époque Empire. La section dédiée à la sculpture inclut des exceptionnels vitraux et émaux datant du Moyen-Age et de la Renaissance ainsi que des œuvres en ivoire.

Agrément N° 2001 - 002 du 25 octobre 2001

Vente dirigée par Stéphanie Denizet et Camille de Foresta

Ebénisterie, tapisserie et bronzes dorés

En vedette, deux pièces provenant de l'ancienne collection du baron Gustave de Rothschild : une rare tapisserie de Paris représentant « Le triomphe de Léda », vers 1700, faisant partie de la tenture « Le Grands Dieux » exécutée par Gilles Bacor dans son atelier parisien (estimation
: 80.000-120.000 €)* et une paire de chenets aux lévriers en bronze doré d'époque Louis XVI, remarquable par la qualité de sa ciselure (es- timation : 15.000-20.000 €).

Un rarissime tapis de la Manufacture de la Savonnerie, vers 1630- 1632, commandité par le Cardinal Giovanni Francesco Guidi di Bagno, cardinal et ambassadeur du Saint Siège, ravira les passionnés de travaux de la Savonnerie (estimation : 1.800.000-2.500.000 €). Un exceptionnel paravent à deux feuilles au décor rocaille en bois sculpté et doré, provenant d'Allemagne du Sud et datant de la première moitié du XVIIIe siècle, recouvert de son tissu d'origine, s'inspire des dessins de François de Cuvilliès (1695-1768). Reconnu comme l'un des plus grands architectes et ornemanistes du rocaille allemand, il devint ar- chitecte de la Cour à Munich en 1728. Ses recueils reflètent son talent d'interprétation du style rocaille français dans un esprit plus exubérant et mouvementé (estimation : 100.000-150.000 €).

La sélection de bronzes dorés inclut aussi deux suites de quatre appli- ques, l'une d'époque Louis XV (estimation : 100.000 - 150.000 €), l'autre d'époque Empire, d'après un modèle de Edme-Jean Gallien et Pierre Bureaux (estimation : 120.000-180.000 €).
Parmi les pièces d'ébénisterie, un coffret à bijoux en marqueterie d'époque Louis XV, vers 1760-1770, estampillé L. Boudin, P. Denizot et JME. Destinés aux clientes les plus prestigieuses, ces modèles de coffrets faisaient l'objet de la plus grande créativité dans leur dessin et dans leur conception (estimation : 30.000-50.000 €). De la même époque, une armoire à encoignures en marqueterie de fleurs par Christophe Wolff (estimation : 30.000-50.000 €), dont l'exubérance du décor est remar- quable, et une paire d'encoignures en marqueterie de bois de violette et de bois de rose estampillée BVRB (estimation : 70.000-100.000 €).
La vente proposera également un bel ensemble de pièces d'époque Em- pire : un rare guéridon en orme et porcelaine peinte et signée par la reine Charlotte de Wurtemberg, 1817 (estimation : 60.000-80.000 €) et deux meubles exécutés par Jacob-Desmalter, dont un bureau plat en acajou prêté par Elisa Bonaparte à Napoléon Ier lors de sa captivité à l'île d'Elbe (estimation : 150.000-250.000 €) et un secrétaire en cabi- net en acajou moucheté (estimation : 150.000-250.000 €).

Mobilier en laque

La prochaine vente de Mobilier, Sculpture et Objets d'Art inclura une belle sélection de pièces de mobilier en laque. Citons un rare cabinet en vernis européen de la fin du XVIIe siècle, Paris, vers

1680 (estimation : 15.000-25.000 €), un secrétaire en pente en vernis parisien à fond bleu d'époque Louis XV, estampillé Migeon (estimation : 250.000-350.000 €), un secrétaire en pente en ver- nis parisien à fond rouge d'époque Louis XV, estampillé deux fois JME et BVRB (estimation : 60.000-100.000 €), un coffret en laque européen et bronze doré, travail allemand, vers 1730 (esti- mation : 20.000-30.000 €). Vitraux et émaux du Moyen-Age et de la Renaissance

La vente ouvrira par deux importants vitraux gothiques représent- ant le Baiser de Judas et la Crucifixion, Strasbourg, vers 1260 (esti- mation : 50.000-70.000 € chacun). Ces vitraux, les seuls encore en mains privées, font partie d'une série de dix panneaux provenant de l'ancienne église des Dominicains à Strasbourg, qui fut détruite en 1870. Ils se trouvaient dans l'atelier du vitrier strasbourgeois Al- bert Sigel depuis 1850 pour être restaurés et furent achetés en 1909 par la grand-mère des propriétaires actuels. Les autres vitraux de la série sont répartis entre la collection Burrel à Glasgow, le Würt- tembersisches Landesmuseum de Stuttgart, le musée de l'œuvre de Notre-Dame et la chapelle Saint Laurent de la cathédrale de Stras- bourg.

Une importante châsse en émail champlevé, réalisée à Limoges vers 1210-1220, illustre l'histoire de Saint Thomas Becket (estima- tion : 50.000-70.000 €). La diffusion du culte du Saint Martyr Thomas Becket (vers 1118-11170), archevêque de Canterbury, donna lieu à une large production de châsses en émail réalisées à Limoges au XIIIe siècle destinées à conserver ses reliques. Réalisée à l'origine pour l'Eglise Peyrabout à Saint Vaury (Creuse), la châsse a figuré en 1886 à l'Exposition des Sciences et Arts appliqués à l'Industrie à Limoges. Elle a appartenu à l'ancienne collection François Baverey de Lyon, dans laquelle elle a été conservée depuis les années 1950.

Provenant de la même collection, et ayant appartenu à Georges Chalandon et Albin Chalandon, une grande plaque en émail peint, Limoges, vers 1475, représente la Déploration du Christ. Ce raris- sime émail de grande taille est tout à fait caractéristique des œuvres du Maître Pseudo-Monvaerni, l'un des premiers actifs à Limoges entre 1465 et 1485. Il a été présenté à l'Exposition Universelle de Paris en 1900 (estimation : 20.000-30.000 €).

Ivoires Un grand coffret de mariage en os, marqueterie de bois et ivoire provient de l'atelier des Embriachi, actif en Italie du Nord et à Venise au courant du XVe siècle (estimation : 7.000-10.000 €).

Citons aussi un Christ à la colonne en ivoire, métal et bois, les yeux incrus- tés de verre, provenant d'Allemagne du Sud et réalisé par l'atelier de Simon Troger (1638-1768) au XVIIIe siècle. D'origine autrichienne, Simone Troger ouvre son propre atelier en 1730 et atteint bientôt une véritable renommée (estimation :

12.000-15.000 €). Pièces françaises des XVIIIe et XIXe siècles

Sotheby's a l'honneur de mettre en vente un buste inédit en marbre représentant le portrait de François Quesnay par Louis-Claude Vassé (estimation : 300.000-

500.000 €). C'est avec une extrême virtuosité que le sculpteur nous restitue les traits du physicien, médecin et économiste français, « penseur » de Louis XV selon le propre mot du roi. Réalisé en 1770, alors que Quesnay était à l'apogée de sa gloire, signé, daté et dédicacé, ce buste figure au salon de 1771 à Paris. L'œuvre se distingue par son grand naturalisme et suggère la personnalité influente de ce physiocrate. D'abord chirurgien, puis nommé médecin de Madame de Pompadour en 1749, Quesnay fut anobli par Louis XV en 1752 et consacra la suite de sa car- rière à l'économie. Louis-Claude Vassé fit partie de l'atelier d'Edme Bouchardon et séjourna à la Villa Médicis de 1740 à 1745. En 1751, il fut reçu à l'Académie Royale de Peinture et Sculpture. Un important groupe en bronze représentant Pétrus et Arrie, Paris, circa 1753, par Laurent Hubert (1749-1786) provient de l'ancienne collection Sir George Burns à North Mumm's Park et a été exposé à l'Académie de Saint-Luc à Paris ainsi qu'au Victoria & Albert Museum de Londres. Sujet maniériste, impressionnant par sa taille (52 cm) et sa belle patine brune à vernis translucide, ce bronze se distingue par la finesse et la précision de sa fonte (estimation : 80.000-120.000 €).

Citons également un projet inédit de pendule en terre cuite par Philippe-Lau- rent Roland, intitulé La Fidélité, 1799 (estimation : 30.000-40.000 €). Roland fut connu pour sa participation aux grands décors du Palais Royale et de l'Opéra de Versailles, aux côtés de son maître Augustin Pajou. La version finale en bronze de la pendule fut probablement réalisée par le grand bronzier Pierre-Philippe Thomire.

Albert-Ernest Carrier-Belleuse, ami de Carpeaux, professeur de Chéret et d'Auguste Rodin, directeur de la manufacture de Sèvres de 1876 à 1887, est le ré- alisateur d'un modèle rare en marbre des Trois Grâces (estimation : 30.000- 40.000 €).

Exposition

Samedi 14 avril 10h-18h Lundi 16 avril 10h-18h Mardi 17 avril 10h-18h Mercredi 18 avril 10h-18h

Jeudi 19 avril 10h-18h

* Les estimations sont hors commission d'achat

distribué par

Ce communiqué a été diffusé par Sotheby's Inc. et publié initialement sur http://investor.shareholder.com/common/download/download.cfm?companyid=BID&fileid=557101&filekey=a55 2afc0-ef1b-42d0-ba81-e98b1a3c1d7b&filename=557101.pdf . Il a été distribué par noodls le 2012-04-02 21:44:58 PM sans aucune modification. L’émetteur est seul responsable de l’exactitude des informations fournies.