Le rallye boursier en cours depuis octobre est alimenté par les gains de productivité générés par l’IA mais également par le retour d’une inflation en direction des 2%. Si le premier pilier tient toujours la corde, le second commence à montrer les premières fissures.
A force de voir le marché boursier progresser tous les jours ou presque, on en viendrait presque à croire que les arbres montent jusqu’au ciel. On peut toujours tenter de se rassurer en se disant que "cette fois c’est différent". Malheureusement avec cette approche, le retour de flamme risque d’être sévère. Pour rappel, la narration actuelle s’articule autour des gains de productivité générés par l’IA mais aussi par un retour rapide de l’inflation en direction des 2%. Si les résultats publiés jusque-là ont plutôt renforcé la conviction des investisseurs, la publication de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a fait l’effet d’une douche froide. Le CPI core (hors énergie et alimentation) est en effet ressorti au-dessus des anticipations à +3.9% en rythme annuel contre +3.7% attendus. Dans sa version mensuelle, on retrouve une progression des prix de +0.4% contre +0.3% anticipés.
Le 10 ans US se tend
La conséquence de telles données ne s’est pas fait attendre : les indices américains ont baissé le jour J tandis que les rendements obligataires se sont tendus. Plus précisément, le rendement du 10 ans américain est sorti par le haut d’une zone d’accumulation en dépassement des 4.23/4.25% ouvrant la voie à une poursuite du rebond en direction des 4.40/43%, voire même des 4.60% en extrême. Par extension, les probabilités d’une baisse de taux en mars sont passées de 60% en janvier à 8.5% jeudi dernier tandis qu’elles ne dépassent plus guère les 30% pour mai.
Cinq échéances américaines sur un an
Pour autant, la confiance des investisseurs ne semble pas réellement entamée, en témoigne les nouveaux records enregistrés sur les indices américains. La période actuelle fait toutefois penser à une mania pour tout ce qui touche à la technologie. Pour preuve la hausse de Super Micro Computer qui a bondi de presque 50% en une seule semaine…Les plus anciens d’entre vous se rappelleront la fin des années 90 où les "dotcoms" étaient les "IA" de l’époque. Espérons toutefois que le réveil ne soit pas aussi brutal.
Super Micro Computer, Inc. est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de systèmes de serveurs et de stockage haute performance, basés sur une architecture innovante, modulaire et ouverte. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- serveurs et systèmes de stockage de données (92,2%) : plateformes de calcul accéléré composées d'une combinaison de serveurs et de systèmes de stockage, destinés aux centres de données, au Cloud Computing, à l'informatique d'entreprise, à l'Hadoop/Big Data, au calcul haute performance, à l'Intelligence artificielle, aux technologies 5G/IdO/Edge et aux systèmes embarqués. Le groupe propose également des solutions logicielles de gestion et de sécurité des serveurs, ainsi que des prestations de services professionnels ;
- sous-systèmes de serveurs modulaires et accessoires (7,8%) : cartes de serveurs, boîtiers, processeurs, cartes mères, blocs d'alimentation, adapteurs, switches, systèmes de réseautage, câbles, systèmes de ventilation, etc.
A fin juin 2023, le groupe dispose de 3 sites de production implantés aux Etats-Unis, aux Pays Bas et à Taïwan.
La répartition géographique du CA est la suivante : Etats-Unis (67,9%), Asie (14,7%), Europe (14,1%) et autres (3,3%).