UBS Group AG est en train de remanier son équipe technologie, médias et télécommunications (TMT), en promouvant certains banquiers qui ont rejoint l'équipe cette année, alors que la banque suisse définit sa stratégie suite au rachat de Credit Suisse, ont déclaré vendredi des personnes familières avec le sujet.

Ces changements s'inscrivent dans le cadre d'un remaniement plus large mené par Sergio Ermotti, qui est redevenu directeur général d'UBS cette année après un passage chez Swiss Re AG. Ils reflètent la volonté de la banque d'accroître sa part de marché dans le domaine des transactions, en particulier aux États-Unis.

Au premier semestre 2023, UBS était 8e dans le classement mondial des fusions et acquisitions de Refinitiv, alors qu'elle était 6e un an plus tôt. Dans les Amériques, UBS était 14e au premier semestre, contre 7e un an plus tôt.

UBS est en pourparlers pour nommer Laurence Braham, qui a rejoint la banque suisse en provenance de Barclays Plc au début de l'année, au poste de co-responsable mondial de la technologie, ont déclaré les sources.

Son co-responsable serait Christian Lesueur, qui a occupé le poste de responsable mondial de la banque d'investissement TMT, ont ajouté les sources. Steve Pettigrew, qui vient de rejoindre UBS en provenance de Bank of America Corp, dirigera les fusions et acquisitions de logiciels sous la direction de Braham, selon les sources.

Neil Meyer, qui a travaillé aux côtés de Braham chez Barclays et l'a suivi chez UBS, codirigera les transactions dans le domaine des médias et des communications au niveau mondial aux côtés de Lesueur, selon les sources.

Les sources ont demandé à ne pas être identifiées, discutant de délibérations privées. Un porte-parole d'UBS s'est refusé à tout commentaire.

Certains banquiers technologiques du Credit Suisse pourraient perdre leur emploi dans le cadre de ce remaniement, tandis que d'autres pourraient être conservés ou promus, selon les sources.

Reuters a rapporté mercredi que le Credit Suisse avait procédé à de vastes licenciements à New York. UBS a également décidé de fermer le bureau du Credit Suisse à Houston.

UBS a achevé en juin le rachat d'urgence de son rival en difficulté, Credit Suisse, donnant naissance à un groupe bancaire et de gestion de fortune suisse doté d'un bilan de 1 600 milliards de dollars et supervisant plus de 5 000 milliards de dollars d'actifs.

Les objectifs d'UBS en matière d'économies et les indications des initiés et des analystes suggèrent qu'elle pourrait envisager de supprimer environ un tiers des effectifs mondiaux du groupe combiné, soit quelque 30 000 à 35 000 emplois, a rapporté Reuters jeudi. (Reportage de Milana Vinn à New York ; Reportage complémentaire d'Amy-Jo Crowley à Londres. Rédaction : Jane Merriman)