Son chiffre d'affaires baisse de 2% cette année. Fâcheuse, cette performance conclut une décennie de stagnation — même de nette décroissance après inflation — et de piètre rentabilité sur les opérations de croissance externe. 

Le joyau de la couronne The North Face sauve l'ensemble, avec une croissance des ventes — en dollars — de 12%. Au niveau géographique, le recul en Amérique du Nord se confirme, tandis que la dynamique commerciale reste plutôt bonne en Europe, au Moyen-Orient et en Asie.

Le management promet un profit cash de $900 millions pour l'année 2024. Il faudra le prendre en mot sur ce coup, puisque les opérations brûlent exactement le même montant — $900 millions — sur l'année fiscale 2023. 

On est loin des $1.5 milliard de free cash-flow par exercice réalisé par VF au début de la décennie...

A chiffre d'affaires égal — peu ou prou $11.5 milliards — sur la période, la capitalisation boursière est divisée par trois en dix ans : c'est qu'en plus de la stagnation des ventes, et malgré des hausses de prix répétés, le groupe subit une compression continue de ses marges.

Entre-temps, la dette nette a été multipliée par sept pour financer d'excessifs dividendes et rachats d'actions. Ces rachats ont été effectués à des valorisations trop élevées, généralement supérieures à x20 les profits. 

Bien sûr, plus de rachats d'actions maintenant que la valorisation est à ses plus bas historiques. Cherchez la logique...