LONDRES, 14 novembre (Reuters) - Vodafone a annoncé mardi envisager une série d'options en Italie, le dernier d'une série de marchés "difficiles" que le groupe de télécommunications britannique a décidé d'aborder, son chiffre d'affaires au deuxième trimestre ayant été porté par un retour à la croissance en Allemagne.

Margherita Della Valle, directrice générale, s'est félicitée des mesures prises pour simplifier la structure du groupe et a déclaré avoir identifié trois marchés qui feront l'objet d'une consolidation en mai, ajoutant que des mesures ont été prises pour deux d'entre eux.

"Aucun opérateur en Italie n'offre un rendement supérieur au coût du capital, aucun", a-t-elle déclaré aux journalistes.

Margherita Della Valle a précisé que la situation en Italie est "très différente" de celle de l'Espagne, soulignant la force de la marque Vodafone et de son réseau.

Le marché lui-même a besoin d'une action, a indiqué Margherita Della Valle.

"Nous envisageons une série d'options", a-t-elle ajouté. "Nous n'avons pas de délais, nous n'avons pas d'échéances."

Les dirigeants de Vodafone étudient plusieurs opérations possibles, dont la vente ou la mise en coentreprise des autres activités du groupe en Italie, ont déclaré à Reuters deux personnes au fait de la situation, sous couvert d'anonymat.

Parmi les candidats potentiels à une transaction figure Iliad, qui a présenté l'an dernier une offre de 11 milliards d'euros pour l'actif, selon d'autres sources.

Iliad a fait état mardi d'une hausse de 382.000 nouveaux abonnés en Italie au troisième trimestre, sa meilleure performance depuis trois ans.

Un porte-parole d'Iliad s'est refusé à tout commentaire, bien que son directeur général, Thomas Reynaud, a déclaré aux journalistes mardi : "S'il y a une consolidation en Italie, nous voulons y participer activement."

Le journal Il Sole 24 Ore a déclaré ce week-end que Fastweb, propriété de Swisscom, pourrait être un autre acheteur potentiel.

Margherita Della Valle a refusé de commenter les spéculations concernant l'une ou l'autre entreprise. (Reportage Paul Sandle ; avec la contribution de Victor Goury-Laffont, Elvira Pollina et Amy-Jo Crowley ; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)