Zurich (awp) - Touché l'an dernier par les conséquences de la pandémie de Covid-19 et les charges liées à la fermeture de ses deux sites français de Delle, von Roll a renoué avec les chiffres noirs au premier semestre 2021. Malgré des ventes en repli, le spécialiste soleurois des isolants a dégagé un bénéfice net de 26,3 millions de francs suisses, contre une perte nette de 15 millions un an auparavant.

Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a lui aussi retrouvé les chiffres noirs à 14 millions de francs suisses, contre une perte 10,9 millions entre janvier et fin juin 2020, indique mardi le groupe sis à Breitenbach. Ce dernier précise cependant que les chiffres concernant la rentabilité ont bénéficié d'effets favorables en raison de gains immobiliers ainsi que de la cession l'an dernier des sites frontaliers de Delle, à savoir Von Roll Isola France et Delle Fil.

Corrigée de ces éléments uniques, la marge opérationnelle Ebit s'est inscrite à 5,5%. Dans son communiqué, l'entreprise soleuroise s'enorgueillit d'un solide premier semestre, relevant notamment la croissance de 15% des entrées de commandes à 123,9 millions de francs suisses, ce chiffre étant toutefois ajusté de la cession des sites d'outre-Jura, lesquels affichaient des ordres de 16,3 millions.

Les revenus nets ont revanche fléchi à 108,62 millions de francs suisses, contre 119,51 millions douze mois auparavant. Hors effets de change et changements intervenus au niveau du périmètre de consolidation, le chiffre d'affaires net s'est toutefois inscrit en hausse de 6,9%.

Evoquant un réalignement réussi, Von Roll estime désormais pouvoir s'appuyer sur une base solide et rentable. Pour le second semestre, le groupe soleurois anticipe une demande demeurant forte, tout en attendant des réponses favorables dans le cadre d'appels d'offres en cours pour d'importants projets.

Déjà en repli près la fermeture des sites de Delle, dans le département du Territoire de Belfort, voisin du canton du Jura, l'effectif du groupe s'est encore réduit à 933 collaborateurs à temps plein à fin juin, contre 1035 douze mois auparavant. Le Tribunal de commerce de Belfort avait prononcé à mi-juin 2020 la mise en redressement judiciaire des deux firmes françaises.

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