Yahoo!, la société  de service sur internet créée en 1995 par David Filo et Jerry Yang  tire son nom de l’acronyme  « Yet Another Hierarchical Officious Oracle. » (Encore un divin classement officieux).
Le portail Internet a vu, au cours du 3e trimestre 2011, son résultat net reculer de 26% à 293 millions de dollars. Le bénéfice net par action ressort, par conséquent, à 21 cents alors que le consensus tablait sur une fourchette de 15 à 20 cents.
Le groupe se trouve plongé dans le doute depuis le renvoi soudain de la directrice générale Carol Bartz après plus de deux années d’une présidence tumultueuse ; elle n’a pas réussi à mettre fin au déclin de la société. De plus, contrairement à Google, le groupe profite peu du dynamisme du marché publicitaire.
Le titre va néanmoins garder une connotation spéculative avec la possibilité à tout moment d’un rachat. En 2008, Microsoft avait déjà annoncé son intention de racheter Yahoo pour 44 milliards de dollars, soit 33 dollars par action (100% de plus que les cours actuels).
Tim Morse, le CEO par 'intérim', en profite pour mettre en avant la faible valorisation boursière du groupe.
Dorénavant, la société internet s'efforce de repousser les tentatives de rachat tout en se cherchant un nouveau directeur général, pourtant les rumeurs autour du titre vont bon train et alimente régulièrement son newsflow.

Le site internet chinois Alibaba, dont Yahoo détient 40% du capital, s'était déclaré très intéressé par le rachat de son actionnaire. Le Financial Times a affirmé récemment que Yahoo se rapprocherait de la cession de sa participation dans Yahoo Japan.
Softbank, le groupe nippon qui possède déjà 40% de cette filiale japonaise, voire Yahoo Japan lui-même, pourrait  racheter la participation, via un LBO par exemple.

Il n’ya pas de fumée sans feu, et vraisemblablement les rumeurs devraient bientôt laisser place à une opération réelle sur le marché ; cette concrétisation permettrait aux actionnaires actuels de réaliser une plus-value conséquente.

Techniquement, en données hebdomadaires, le titre a perdu cet été 40 % par rapport au plus haut de 2011. Une base solide s’est constituée proche de la zone des  11/11.5 USD. Depuis, une réaction violente a permis de rejoindre les moyennes mobiles en tendance neutre à 16 USD.
En données journalières, la configuration haussière à court terme permet de valider le retournement des moyennes qui servent de soutien à la valeur. Un retour du titre sur la plage de prix comprise entre 14 et 15 USD permettra de mettre en place une position longue pour viser les points hauts de l’année à 18.5 USD. Un stop de protection sera placé sous 13 USD.