New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales se sont repliées mardi sur un marché attentiste, tandis que les investisseurs argentins ont applaudi la victoire à l'élection présidentielle de l'ultralibéral et antisystème Javier Milei.

A Wall Street, le Dow Jones a cédé 0,18%, l'indice Nasdaq a perdu 0,59% et l'indice élargi S&P 500 a rendu 0,20%.

En Europe, Paris a reculé de 0,24%, Londres de 0,19% et Francfort a fini presque stable (-0,01%). Milan a cédé 1,31%, souffrant des pertes de son secteur bancaire. A Zurich, le SMI a gagné 0,39%.

En Argentine, en revanche, la Bourse de Buenos Aires a bondi de 22,8%, lors de la première journée de cotation après le succès surprise de Javier Milei au second tour de la présidentielle, dimanche.

Depuis le début de l'année, l'indice phare S&P Merval a presque quadruplé, mais cette performance est surtout due à la dévaluation de la monnaie en raison de l'inflation galopante (140% sur un an).

"À court terme, il sera important d'évaluer un certain nombre de facteurs en attendant que le marché ressente pleinement l'impact du résultat. À plus long terme, l'incertitude est encore plus grande", nuance Claudia Calich, responsable obligataire sur les marchés émergents chez M&G.

A New York, la séance a été l'occasion d'une pause et de prises de bénéfices après plus de deux semaines de progression.

"On a vu des mouvements à la hausse conséquents depuis un mois, avec des progressions impressionnantes", a rappelé Angelo Kourkafas, d'Edward Jones. "Donc ce n'est pas tellement surprenant de voir une pause pour digérer ces acquis. Les marchés ne se déplacent pas en ligne droite."

Morosité dans les magasins américains ___

A la cote, la place new-yorkaise a vu défiler une série de mauvais chiffres dans le commerce de détail.

La chaîne de magasins d'électronique Best Buy (-0,72%) a publié un chiffre d'affaires inférieur aux attentes pour le troisième trimestre et revu à la baisse ses objectifs pour l'ensemble de son exercice.

La directrice générale, Corie Barry, a fait état d'une demande "encore plus inégale et difficile à prévoir" que prévu, et évoqué des consommateurs à la recherche d'"affaires" et de promotions.

Autre enseigne à abaisser ses projections, la chaîne de bricolage Lowe's (-3,12%), qui anticipe un repli de son chiffre d'affaires d'environ 5% sur un an, contre une fourchette comprise entre 2 et 4% jusqu'ici.

Nouvelles estimations plus modestes aussi pour le réseau de grands magasins Kohl's (-8,57%), qui voit ses ventes se contracter jusqu'à 4% sur l'année.

"On nous annonce un ralentissement durant le trimestre en cours, mais cela ne va pas non plus s'effondrer", a fait valoir Angelo Kourkafas. "Il n'y a rien de vraiment alarmant. Le marché en a fait une excuse pour prendre une respiration."

Rome cède 25% de MPS ___

Le ministère italien de l'Economie a annoncé lundi la vente sur les marchés de 25% du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, dont l'Etat italien détenait auparavant 64%, pour un montant de 920 millions d'euros.

Rome, qui doit se retirer du capital de MPS afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne mais n'a pas trouvé un repreneur pour l'entreprise.

A la Bourse de Milan, le titre a chuté de 7,94%, Banco BPM de 4,02%, BPER Banca de 3,87%.

Le pétrole redescend un peu ___

Les cours du pétrole ont fini en ordre dispersé, sur un marché attentiste avant une fin de semaine tronquée par un jour férié (Thanksgiving) et ponctuée par une réunion très attendue du groupe Opep+, dimanche.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a grignoté 0,15%, pour clôturer à 82,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, s'est lui effrité de 0,07%, à 77,77 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert se reprenait un peu (+0,26%), à 1,0911 dollar pour un euro.

afp/rp