La décision du tribunal n'a pas été rendue publique et le tribunal n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. J&F s'est refusé à tout commentaire.

J&F avait accepté de payer l'amende en 2017 dans le cadre d'un accord de clémence concernant son rôle dans des scandales de corruption. Ses fondateurs, Joesley et Wesley Batista, avaient avoué, dans le cadre d'un accord de plaidoyer, avoir dirigé un réseau de corruption politique.

L'entreprise avait demandé au tribunal de suspendre l'amende, arguant que les procureurs étaient partiaux et avaient pris des "mesures de persécution évidentes".

La demande de J&F faisait suite à la décision prise en septembre par le juge Dias Toffoli, chargé de superviser l'affaire, d'annuler toutes les preuves relatives à un accord de clémence similaire conclu avec l'entreprise de construction anciennement appelée Odebrecht, sur la base de messages indiquant une collusion entre le juge chargé de l'affaire et les procureurs.

Dans la décision concernant le cas de J&F, datée de mardi, M. Toffoli a fait valoir qu'il existe "au moins un doute raisonnable" quant à l'adhésion volontaire de l'entreprise à l'accord conclu avec les procureurs fédéraux, "ce qui justifie, pour l'instant, la suspension des paiements".

Selon une source au fait de l'affaire, J&F a déjà payé 2,9 milliards de réais sur le montant total de l'amende. Toutefois, en fonction des éléments de preuve, l'amende pourrait être réduite à un montant inférieur à celui déjà payé.

M. Toffoli a également autorisé l'entreprise à réévaluer les termes de l'accord conclu avec les procureurs par l'intermédiaire du bureau du contrôleur général du pays afin de "corriger tout abus" qui aurait pu être commis.

(1 $ = 4,8996 reais)