L'Office des statistiques nationales a déclaré que le produit intérieur brut britannique s'est contracté de 0,3 % en octobre, alors que les prévisions tablaient sur un statu quo.
L'économie britannique a évité une contraction au cours de la période juillet-septembre - où elle n'a pas non plus enregistré de changement - mais certains analystes pensent qu'elle reste exposée au risque d'une récession superficielle à la fin de 2023 et au début de 2024 après les augmentations des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre.
La livre sterling était en baisse de 0,3 % par rapport au dollar, à 1,2526 dollar, contre une baisse de 0,1 % pour l'euro et de 0,2 % pour le yen.
Le marché des contrats à terme a montré que les opérateurs croient maintenant qu'il pourrait y avoir des réductions de taux de près d'un point de pourcentage l'année prochaine, contre environ 75 points de base au début de la semaine.
Les consommateurs et les entreprises ressentent les effets d'une inflation toujours élevée et de taux d'intérêt qui n'ont jamais été aussi élevés depuis près de 16 ans.
"Ces données sont historiques, mais ce qui compte, c'est la suite des événements, et nous connaîtrons les avis des principales banques centrales au cours des deux prochains jours. La Banque d'Angleterre se réjouira de l'efficacité de ses actions, mais craindra d'être allée trop loin. Nous le saurons demain", a déclaré Neil Birrell, directeur des investissements chez Premier Miton Investors.
Depuis le début de l'année, la livre a progressé d'environ 3,8 % par rapport au dollar, ce qui constitue sa meilleure performance annuelle depuis 2019, en grande partie parce que l'on s'attend à ce que la Banque d'Angleterre soit beaucoup plus lente à réduire ses taux que les autres banques centrales.
Mercredi, Goldman Sachs a abaissé les prévisions de croissance économique de la Grande-Bretagne pour 2023 à 0,5%, par rapport à ses perspectives précédentes de 0,6%, après les données du PIB.
Paul Dales, économiste en chef pour le Royaume-Uni chez Capital Economics, a déclaré que les données d'octobre suggéraient que la Grande-Bretagne pourrait être en récession.
"Cela pourrait inciter la Banque d'Angleterre à réduire les taux d'intérêt, bien qu'en laissant les taux à 5,25 % demain, la Banque s'opposera probablement à l'idée d'une réduction des taux à court terme", a-t-il déclaré.
