Paris (awp/afp) - Les Bourses sont mitigées jeudi au lendemain des annonces à tonalité prudente de la banque centrale américaine, qui reste mesurée pour l'inflation, et avant une nouvelle salve d'indicateurs et résultats d'entreprises.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en légère baisse de 0,1%, résistant aux secousses du yen qui s'est fortement apprécié mercredi avant de reculer jeudi. Hong Kong bondissait de 2,34% dans les derniers échanges, poursuivant sa remontée depuis ses plus bas de l'année.

En Europe, Paris cédait 0,70% et Francfort 0,07% vers 07H15 GMT. Londres, seule de ses places financières ouverte mercredi, avançait de 0,21% après avoir reculé de 0,28% la veille. En Suisse, le SMI progressait timidement de 0,1%.

A Wall Street, les indices ont fini contrastés: le Dow Jones a grappillé 0,23%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,33% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,34%. Tous trois avaient grimpé de plus de 1% plus tôt dans la séance après que Jerome Powell a écarté la possibilité d'une prochaine hausse des taux d'intérêt.

La tonalité générale "aurait pu être davantage restrictive" concernant les prochaines décisions de politique monétaire, soulignent les analystes de Deutsche Bank. Ils estiment toutefois qu'une première baisse des taux d'intérêt directeur ne devrait pas se produire avant décembre, alors que le mois de juin faisait consensus parmi les investisseurs pour cet assouplissement il y a quelques semaines encore.

Plusieurs données sont attendues jeudi, notamment sur l'activité dans l'industrie en zone euro et les commandes de biens durables aux Etats-Unis. Vendredi, le rapport sur l'emploi américain sera l'élément central des investisseurs.

Les résultats d'entreprises sont également encore nombreux. Seront notamment publiés jeudi après la clôture de la Bourse ceux d'Apple.

Novo Nordisk se replie

Première capitalisation européenne, le laboratoire danois Novo Nordisk continue de rencontrer le succès avec ses traitements anti-obésité et anti-diabétiques, et a revu ses prévisions à la hausse, a-t-il annoncé mercredi. L'action reculait de 2,63% dans les premiers échanges.

Baisse contenue de Maersk

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé jeudi un important recul de son bénéfice net au premier trimestre, divisé par 13, marqué par la situation en mer Rouge où les attaques des rebelles Houthis l'ont obligé à ne plus naviguer dans la zone.

Yoyo du yen

Le yen est monté en flèche mercredi, peu avant 21H00 GMT, gagnant brièvement plus de 3%, ce qui a entraîné de nouvelles spéculations sur une possible intervention des autorités japonaises pour soutenir leur devise.

Ce mouvement brutal, qui a porté la monnaie japonaise jusqu'à 153,04 yens pour un dollar, est intervenu dans les dernières minutes avant le "fixing", soit 21H00 GMT, heure à laquelle sont fixés les cours de clôture de la journée.

Au "fixing", la monnaie japonaise a légèrement reculé, à 154,57 yens pour un dollar, ce qui constitue tout de même une hausse de 2,08% sur la journée, une variation colossale pour ce marché où les fluctuations quotidiennes se limitent souvent à quelques dixièmes de points de pourcentage.

Vers 07H10 GMT jeudi, la monnaie japonaise était cependant déjà retombée à 155,28 yens pour un dollar (-0,45% sur la séance).

Ce rebond a été plus marqué encore que celui de lundi, qui avait été vu comme le résultat d'une initiative du Japon pour stopper la glissade de sa devise.

Sur les autres devises, l'euro avançait de 0,04% face au billet vert, à 1,0716 dollar pour un euro.

Le bitcoin avançait de 0,87% à 57.790 dollars, mais reste en perte de plus de 9,5% sur la semaine.

Le pétrole rebondit un peu

Les prix des barils de pétrole montaient légèrement, tout en restant en forte baisse sur l'ensemble de la semaine.

Le baril de Brent valait 83,87 dollars vers 07H05 GMT (+0,52% sur la séance, -6,29% sur la semaine) et celui de WTI américain 79,40 dollars (+0,51% sur la séance, -5,30% sur la semaine).

La compagnie pétrolière Shell reculait de 1,14% après ses résultats trimestriels qui ont pâti comme ses principaux concurrents de la baisse des revenus du gaz.

afp/al