Le Sri Lanka va confier la gestion de son aéroport construit par la Chine, d'une valeur de 209 millions de dollars, à deux entreprises indienne et russe, a indiqué un communiqué du cabinet vendredi, alors que la nation insulaire tente de réduire les pertes de ses entreprises d'État.

L'aéroport international Mattala Rajapaksa (ARIM), financé par la China EXIM Bank, a suscité la controverse depuis son ouverture en 2013 en raison du faible nombre de vols, de son emplacement sensible sur le plan environnemental et de ses pertes financières persistantes.

La gestion de l'aéroport sera confiée à l'entreprise indienne Shaurya Aeronautics (Pvt) Ltd. et à l'entreprise russe Airports of Regions Management Company pour une durée de 30 ans, a indiqué un communiqué du cabinet, sans mentionner la valeur de l'accord.

Le Sri Lanka négocie avec la China EXIM Bank pour restructurer le prêt de l'aéroport, qui fait partie des 4,2 milliards de dollars empruntés pour d'autres projets d'infrastructure.

L'aéroport a été construit pendant le mandat de l'ancien président Mahinda Rajapaksa, qui a rapproché le pays de la Chine et l'a éloigné de son voisin traditionnel, l'Inde. L'aéroport est situé dans la ville natale de Rajapaksa.

Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure en mai 2022, après que les réserves de change de la nation insulaire ont chuté à un niveau record, déclenchant la pire crise financière depuis plus de sept décennies.

Le Sri Lanka s'efforce de réduire les pertes subies par des dizaines d'entreprises publiques après avoir obtenu un renflouement de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), ce qui a contribué à stabiliser l'économie et à la rapprocher d'un retour à la croissance en 2024, après deux ans.