(Commodesk) Les stocks d’huile de palme sont au plus bas depuis sept mois en Malaysie, en raison d’une substitution à l’huile de soja, due à la sécheresse en Amérique latine. Le pays conserve moins de 2 millions de tonnes de stocks, sur 17 mdt produits en 2011, précisait le 13 avril le régulateur de l’industrie, Malaysian Palm Oil Board.

L’huile de palme couvre actuellement 28% des besoins mondiaux en huiles végétales, dont 11,4% alimentés par la Malaysie. Le CEO du conseil de l’huile de palme malaysien, Yusof Basiron, intervenant le 16 avril à la Palm Oil Trade Fair & Seminar (POTS) aux Philippines, a noté que les prix des huiles évoluent symétriquement à ceux du pétrole, corrélés à la croissance et la hausse de la population mondiale.

Les autorités malaysiennes mettent en avant la productivité en huile du palmier, onze fois plus gras que le soja. Les opposants à la culture du palmier à huile soulignent l’extension de la déforestation (de 2000 à 2010, en Malaysie, 1.113.000 hectares de forêts ont disparu, d’après la FAO),  son impact sur les populations d’orang-outangs  et de tigres notamment, et l’appauvrissement des terres plantées en palmiers (4,85 millions d’ha, soient 70% des surfaces cultivées du pays).

La production d’huile du pays génère 42 millions de tonnes de biomasse, dont le recyclage énergétique n’est pas assuré, alors que les tourteaux de soja issus de la production d’huile nourrissent le bétail.