d'offre

Actualisé avec variations hebdomadaires et cours de clôture

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs et du blé ont monté cette semaine à Chicago, alors que ceux du soja ont baissé, les marchés agricoles s'ajustant en fonction des différentes perspectives d'offre à travers le monde.

"Il n'y a pas vraiment eu de tendance" sur les marchés agricoles, a résumé Bill Nelson, de Doane Advisory Services.

"Pour le soja, l'attention continue à se porter sur la météo en Amérique du Sud", a-t-il enchaîné. "En gros, on craint moins de dégâts à la suite des précipitations excessives de la mi-janvier dans les grandes régions productrices en Argentine."

Les cours de l'oléagineux avaient bondi en début d'année face aux pluies et inondations chez ce grand pays producteur de soja et de maïs.

"Des dégâts, il va y en avoir, mais depuis deux semaines, on se rend compte qu'ils ne sont pas aussi graves que les spéculations catastrophiques sur le sujet", a expliqué M. Nelson. "Les prévisions sur la production ont été abaissées, mais pas autant que prévu."

Il notait, en outre, qu'au Brésil, la récolte de soja était en train de commencer et laissait présager une concurrence accrue sur les marchés mondiaux, notamment pour les produits américains.

En ce qui concerne l'offre aux Etats-Unis, justement, les investisseurs commencent à ressentir un peu de nervosité au sujet de la quantité de soja que comptent planter les agriculteurs américains, en attendant pour fin mars un rapport du département de l'Agriculture (USDA) sur les surfaces plantées.

"D'ici la fin février et, plus encore, mars, le marché risque d'être plombé par ces considérations défavorables sur les surfaces", ont écrit les experts de la maison de courtage Allendale.

A l'inverse, les cours du blé ont profité d'éléments laissant attendre une offre moins élevée que prévu aux Etats-Unis.

"L'USDA a publié un rapport mensuel sur l'état des cultures, comme il le fait tous les hivers pour les principaux Etats producteurs", a rapporté M. Nelson. "Les évaluations ont été dégradées pour les cultures du Texas et maintenues en l'état pour celles du Kansas."

Or, les investisseurs s'attendaient à des évaluations plus favorables après la tombée courant janvier de pluies a priori susceptibles de profiter aux cultures.

Dans le même ordre d'idée, M. Nelson remarquait que des prévisions météorologiques annonçaient une vague de froid risquée pour les cultures dans la grande région productrice de la mer Noire, soit des parties de la Russie et de l'Ukraine.

"Et ce qui soutient le blé comme le maïs, c'est que les ventes sont bonnes à l'exportation" pour les produits américains, a-t-il ajouté. "Les chiffres hebdomadaires se sont situés au niveau des attentes les plus optimistes pour le blé cette semaine, tandis que des ventes de maïs ont fréquemment été annoncées de façon quotidienne."

Enfin, comme sur les autres marchés, les investisseurs ont tenté de démêler les implications des premières décisions de la présidence du républicain Donald Trump, maintenant à la Maison blanche depuis deux semaines, en premier lieu sa volonté de se retirer ou de renégocier des accords de libre-échange.

"Les investisseurs agricoles restent perplexes (...) face au risque de guerre commerciale, avec le Mexique, la Chine, le Japon ou d'autres pays", a écrit Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. "Si cela se produit, les produits agricoles seront en première ligne. Cela contribue à brouiller les pistes sur les marchés."

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,6525 dollars, contre 3,6250 dollars en fin de semaine précédente (+0,76%).

Le boisseau de blé pour mars, lui aussi le plus actif, valait 4,3025 dollars, contre 4,2050 dollars auparavant (+2,32%).

Le boisseau de soja pour mars, là encore le plus échangé, coûtait 10,2700 dollars, contre 10,4925 dollars précédemment (-2,12%).

jdy/pb