Ajoute variations hebdomadaires et cours de clôture

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du maïs ont monté cette semaine à Chicago sur fond de demande soutenue à l'international pour la céréale américaine, alors que les prix du soja et du blé ont pâti d'une météo favorable aux Etats-Unis.

"On reste dans un marché dominé par la météo, qui influence les trois produits agricoles", a résumé Bill Nelson, de Doane Advisory Services.

Aux Etats-Unis, "de multiples régions ont observé des conditions favorables, soit pour la croissance des cultures soit pour leur récolte, ce qui est négatif pour les marchés", a-t-il rapporté.

Le nord du centre des Etats-Unis a plutôt reçu des précipitations, favorables aux cultures en train de s'y développer pour les trois céréales, tandis que plus au sud, le temps a été assez sec et donc favorable à la moisson de blé d'hiver.

"Le sentiment général des marchés agricoles sur la météo ne va plus totalement dans le sens d'une hausse des cours", ont écrit les experts de la maison de courtage Allendale.

A cela s'ajoute "de bonnes évaluations hebdomadaires sur l'état des cultures", a remarqué M. Nelson, en référence à des chiffres publiés en début de semaine par le ministère de l'Agriculture. "Elles sont restées à un bon niveau ou se sont mêmes améliorées."

Ce tableau d'ensemble contribuait à une situation défavorable aux cours, notamment ceux du soja qui avaient monté la semaine précédente au plus haut depuis deux ans, sur fond de soucis persistants sur la production argentine.

"Cela fait depuis mars que les investisseurs sont en train d'intégrer l'idée d'une baisse de la production en Argentine", a prévenu dans une note Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors, pour qui cette accumulation de paris à la hausse sur l'oléagineux commençait logiquement à se traduire par un rééquilibrage en baisse.

"Par le passé, on a généralement assisté à un net repli quand les paris des spéculateurs se mettent à autant s'opposer aux opérations des acheteurs commerciaux", nettement moins marqués ces dernières semaines, a prévenu M. Strickler, évoquant en outre des chiffres "peu enthousiasmants" sur les cargaisons d'oléagineux américains à l'étranger.

Quant au blé, il suivait le mouvement général de repli des marchés agricoles face à la bonne météo américaine, d'autant que "les investisseurs ne s'y intéressent pas vraiment et se concentrent surtout sur l'actualité du maïs et du soja", selon les termes de M. Strickler.

Le marché du maïs, justement, s'est distingué de la tendance générale en montant, à l'aide notable de chiffres toujours solides sur les exportations hebdomadaires, même s'ils n'ont pas surpris les investisseurs.

"La demande est toujours très forte pour le maïs (américain) et c'est lié aux pertes au Brésil", a souligné M. Nelson. "La récolte de maïs est en train d'avoir lieu dans le pays, et les rendements ont souffert de la sécheresse, ce qui pousse les pays acheteurs à se tourner vers les Etats-Unis."

Il se faisait l'écho de rumeurs selon lesquelles le Brésil lui-même pourrait se trouver forcer d'acheter du maïs américain.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 4,3775 dollars contre 4,2300 dollars en fin de semaine précédente (+3,49%).

Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,8125 dollars, contre 4,9500 dollars auparavant (-2,78%).

Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 11,4825 dollars contre 11,6275 dollars précédemment (-1,25%).

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