Paris (awp/afp) - Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a revu vendredi à la baisse ses prévisions de stocks mondiaux de soja et de maïs pour 2016/2017, laissant présager une hausse du prix de ces produits utilisés pour nourrir le bétail.

Le stock mondial de soja pour la prochaine campagne est revu à la baisse de 2 millions de tonnes (Mt), à 66 Mt, en raison de stocks plus bas que prévu aux Etats-Unis et d'une production moindre au Brésil, les deux principaux producteurs de l'oléagineux, indique l'USDA dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande de produits agricoles dans le monde.

"Ce repli des stocks est encore plus bas que ce que le marché imaginait", ce qui devrait continuer de pousser les prix à la hausse, pénalisant les éleveurs européens qui importent beaucoup de soja, explique à l'AFP Gauthier Le Molgat, analyste chez Agritel.

L'USDA anticipe d'ailleurs une hausse des exportations américaines, car "la demande mondiale reste très soutenue, surtout de la part des Chinois" pour leurs élevages porcins, souligne-t-il.

En maïs, les stocks sont également revus à la baisse de 3 Mt aux Etats-Unis, de très loin le premier producteur et exportateur mondial, qui devraient également accroître leurs exportations.

Toutefois, les semis venant juste de se terminer, il faudra attendre fin juin pour avoir l'estimation des surfaces plantées et voir comment se passe "l'étape déterminante de la floraison mi-juillet", qui donnera une idée plus précise de la future production américaine, récoltée à l'automne, rappelle M. Le Molgat.

En blé, l'USDA revoit à la hausse sa prévision de production mondiale, à 730 Mt contre 727 estimées le mois dernier. L'organisme s'attend à de meilleures récoltes que prévu aux Etats-Unis, en Russie et dans l'Union européenne.

En France, premier producteur et exportateur européen, les fortes pluies du mois de mai devraient rester sans effet sur la récolte, car la baisse de rendements dans les régions inondées devrait être compensée par une hausse de production dans d'autres régions où les pluies auront eu un effet bénéfique sur le blé, estiment les auteurs du rapport.

afp/rp