La Bourse de Paris se prépare à ouvrir en légère hausse la dernière séance d'une année 2018 qui devrait voir l'indice CAC 40 signer sa pire performance annuelle depuis 2011.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 0 - livraison fin janvier - grignote 25 points à 4701 points, annonçant une petite progression à l'ouverture.

Le marché parisien suit un parcours en montages russes depuis quelques jours, dans des volumes particulièrement volatils, au gré des mouvements de yo-yo adoptés par Wall Street.

Si le CAC a réussi à repasser la barre des 4600 points, l'indice vedette n'a pas encore réussi à reprendre le cap des 4740 points qui aurait pu valider la perspective d'un véritable sursaut à court terme.

L'indice vedette affiche à ce stade une perte de près de 12% sur l'année. Il faut remonter à l'exercice 2011 (-17%) pour retrouver la trace d'une performance annuelle aussi médiocre.

Les volumes devraient être anémiques pour cette séance écourtée de la Saint-Sylvestre qui verra les marchés d'Euronext fermer à 14h05.

A New York, les marchés d'actions américains ont terminé la séance de vendredi sur un nouveau repli. En limitant son repli à 0,1%, le S&P 500 est toutefois parvenu à sauvegarder un gain hebdomadaire de 2,8%.

Mais l'indice de référence des gérants américains accuse encore un recul de plus de 9% sur l'ensemble de l'année 2018, son repli annuel depuis 2015.

Alors que 2018 touche à sa fin, les professionnels commencent à jeter un coup d'oeil inquiet à ce qui les attend en 2019.

Pour 2019, les équipes du gestionnaire d'actifs américain Legg Mason disent anticiper un ralentissement de la croissance, un resserrement de la liquidité accompagné d'une hausse de la volatilité sur les marchés.

Pour les analystes de Candriam, il est 'évident' que l'Europe sera confrontée à une année 'plutôt difficile'.

'Toutefois, il est encourageant de constater que les baisses des cours boursiers de 2018 ont déjà rétabli une prime de risque sur les actions, tant sur les marchés émergents que dans la zone euro, conséquence de la baisse considérable des valorisations', indique le gérant parisien.

Selon Candriam, une solution 'durable' aux incertitudes géopolitiques actuelles pourrait donc se traduire par une expansion des multiples de valorisation ('re-rating').

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