Après avoir cédé jusqu'à 1,5% en début d'après-midi, autour des 7075 points, la bourse de Paris est parvenue à combler une partie de ses pertes en fin de journée. Au gong final, l'indice parisien cède néanmoins 0,82%, à 7129 points, notamment pénalisé par les nets replis de Worldline (-5%) ou Kering (-3,4%).

Au cours de la semaine écoulée, le CAC40 a cédé 1,4%, une contre-performance qui n'empêche pas l'indice de s'arroger plus de 10% depuis le début de l'année.

Les investisseurs semblent préoccupés par l'absence de visibilité quant au durcissement de la politique monétaire de la Fed.

La tendance a d'ailleurs évolué en dents de scie cette semaine, avant que la lourdeur ne l'emporte, reflétant les questionnements liés aux dernières déclarations de Jerome Powell, le patron de la Fed, et de John Williams (FED de New York) qui ont renforcé les craintes d'un relèvement plus rapide des taux de la Réserve fédérale.

'En dépit des commentaires plus agressifs ('hawkish') émanant des grandes banques centrales, les investisseurs continuent de se positionner à l'encontre de la Fed en privilégiant les résultats d'entreprise, ce qui soutient les actions', analysent les stratèges de Liberum.

Ainsi, à en croire les analystes, la tendance de moyen et long terme reste positive, et le mouvement de faiblesse actuel ne matérialise qu'un essoufflement temporaire, sans véritables signes de retournement.

'En ce début d'année, le sentiment de marché est (...) plus optimiste qu'au début de l'automne 2022', souligne Geoffroy Goenen, le responsable de la gestion des actions européennes chez Candriam.

Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs aux Etats-Unis s'est améliorée davantage qu'anticipé, passant de 64,9 en janvier à 66,4 en février, selon les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle réalisée par l'Université du Michigan.
Le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle a bondi pour atteindre 72,6 contre 68,4 le mois précédent.

Par ailleurs, le Royaume-Uni a fait part d'une stagnation de son PIB au quatrième trimestre 2022 (par rapport au troisième qui affichait un repli de -0,2%); selon la première estimation de l'office national de statistiques (ONS).

Cette stabilisation permet donc à l'économie britannique d'éviter une entrée en récession (caractérisée par au moins deux trimestres consécutifs de baisse du PIB).

Sur le front obligataire, les gains de la veille sont effacés alors que nos OAT affichent un rendement en hausse de +7 Pts vers 2,83%, les Bunds affichent +6 Pts à 2,370%, les BTP italiens +85 Pts à 4,214%.

Outre-Atlantique, les T-Bonds consolident en cette fin de semaine avec une dégradation de +4Pts à 3,723%, le '6 mois' s'installant au-dessus des 4,924% (soit près de 125 Pts d'inversion de la courbe de taux), le '1 an' s'inscrit à 4,885%.

Dans l'actualité des sociétés, L'Oréal (-0,8%) a publié hier soir un chiffre d'affaires de 38.26 milliards d'euros au titre de 2022, en hausse de 10.9% à données comparables par rapport à l'exercice précédent. Le BPA net ressort à 11.26 euros, en hausse de 27.6%.

Toujours hier soir, Lacroix a fait état d'un chiffre d'affaires de 707.8 ME au titre de l'exercice 2022, en hausse de 8.6 % à périmètre constant par rapport à 2021, reflétant ' une très bonne dynamique commerciale en France comme à l'international et des refacturations opérées pour compenser la hausse des coûts d'approvisionnement en composants électroniques '.

Ce matin, Savencia Fromage & Dairy a publié pour 2022, un chiffre d'affaires en croissance de 16,8% à 6,55 milliards d'euros, une évolution qui résulte dans sa quasi-totalité d'une croissance organique fortement tirée par les produits laitiers autres que fromagers.

Bouygues Telecom a fait part d'un jugement du tribunal de commerce de Paris le condamnant à verser 308 millions d'euros de dommages et intérêts à Free Mobile, dans un contentieux au sujet d'anciennes offres groupées de la filiale de Bouygues.

Delta Plus Group annonce des ventes en progression de 22,1% sur l'année 2022, atteignant un niveau record de 420,2 millions d'euros, et a ainsi confirmé ses perspectives de croissance organique (+2,9%).

Enfin, Orange, Deutsche Telekom, Telefónica et Vodafone vont former une coentreprise pour la mise en oeuvre en Europe d'une plateforme technologique de marketing numérique.


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