Paris (awp/afp) - Les marchés européens et américain hésitaient mardi à la mi-séance, en mal de carburant pour poursuivre leur récente euphorie et en proie au doute face à la perspective d'un soutien budgétaire massif aux Etats-Unis.

Vers 16H00 (15H00 GMT), la Bourse de Paris s'effritait de 0,01%, Francfort reculait de 0,31%, Londres montait légèrement (+0,17%), tandis que Milan cédait 0,39% et Madrid 1,25%.

Wall Street démarrait en ordre dispersé, le Dow Jones et le S&P 500 perdant 0,33% et 0,13%, pendant que le Nasdaq gagnait 0,20% au lendemain de records sur les trois indices.

Plus tôt mardi, les Bourses asiatiques ont fini en hausse, le Nikkei à Tokyo tutoyant les sommets.

La perspective d'une relance rapide de l'économie américaine a largement profité aux marchés actions ces derniers jours, après que le président américain a promis d'"agir vite" face aux difficultés économiques des Américains liées à la pandémie, avec un plan de sauvetage de 1.900 milliards de dollars.

"Après les records des indices américains, les investisseurs s'interrogent désormais sur les niveaux de valorisation, d'autant que les anticipations d'inflation sont au plus haut depuis 2013 aux Etats-Unis", relève Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Le gigantesque montant du plan de sauvetage de l'économie américaine voulu par le président Joe Biden fait débat, certains économistes estimant qu'il pourrait provoquer une surchauffe de la première économie du monde.

Dans ce contexte, les taux d'emprunt français et allemands à dix ans sont nettement remontés la semaine dernière pour s'établir au plus haut depuis le mois de septembre, et se stabilisaient depuis lundi.

A l'inverse, le rendement des obligations d'Etat italiennes à dix ans s'est fortement détendu depuis l'arrivée de Mario Draghi pour former un gouvernement d'union nationale dans le pays. Il évolue mardi à son plus bas historique, autour de 0,50%.

Sur le front sanitaire, la décélération des contaminations au Covid-19 et les campagnes de vaccination sont observées comme de bonnes nouvelles, mais la situation est fragile. Selon une étude, un variant du coronavirus identifié au Royaume-Uni se propage rapidement à travers les Etats-Unis et des questions se posent sur l'efficacité du vaccin d'AstraZeneca contre le variant sud-africain.

Plusieurs responsables de l'OMS et du système Covax ont tout de même mis en garde lundi contre un excès de pessimisme envers ce vaccin, alors qu'il s'agit avant tout de limiter les hospitalisations et sauver des vies.

Natixis suspendu

Le titre du groupe bancaire était suspendu à la Bourse de Paris depuis l'ouverture "dans l'attente de la communication d'un nouveau communiqué", précise Natixis.

Selon Bloomberg, le groupe bancaire BPCE serait en passe de proposer une offre de rachat des parts (environ 30% du capital) de sa filiale Natixis qu'il ne détient pas encore, ce qui pourrait se traduire par un retrait de la cote de cette dernière.

Ocado pèse sur le FTSE 100

Le groupe de courses en ligne reculait (-1,78% à 2.697,00 pence) sur des prises de bénéfices après avoir enregistré une envolée de 35% de son chiffre d'affaires, dopé par le bond des achats en ligne à cause des mesures de confinement au Royaume-Uni.

Total chute après une lourde perte

L'énergéticien français a affiché une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020, contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019, et reculait de 1,02% à 34,82 euros.

Du côté des devises, du pétrole et du bitcoin

Vers 15H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,12% à Londres par rapport à la clôture de lundi, à 60,49 dollars. Le baril américain de WTI pour le mois de mars baissait de 0,48% à 57,69 dollars.

L'euro progressait de 0,41% face au dollar, à 1,2099 dollar pour un euro.

Le bitcoin, après avoir atteint un plus haut historique à 48.215,83 dollars, évoluait en hausse de 4,42% à 46.672,23 dollars.

afp/lk