Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 1,22% vendredi, gagnée par une nouvelle poussée de fièvre liée à la crise sanitaire au moment où se déploie péniblement la vaccination mondiale.

L'indice CAC 40 a lâché 69,45 points à 5.611,69 points sur la séance. Sur la semaine, il perd 1,67%, en miroir d'une semaine précédente en forte hausse de 2,80%.

Wall Street connaissait un sort similaire: le Dow Jones perdait 0,51%, le Nasdaq 0,55% et le S&P 500 0,57% vers 18H00 (17H00 GMT).

L'annonce du plan de relance de Joe Biden jeudi soir n'aura pas suffi à calmer les craintes des investisseurs quant aux conséquences économiques mondiales de la crise sanitaire.

La futur président américain a pourtant sorti l'artillerie lourde: un plan de relance d'urgence de 1.900 milliards de dollars, composé de chèques aux familles, de fonds pour rouvrir les écoles, d'argent pour accélérer tests et vaccins, de liquidités pour les petites entreprises ou encore une aide alimentaire renforcée.

Mais "les marchés ont anticipé la nouvelle", attendue depuis plusieurs jours et source de hausse des indices la semaine dernière, réagit Daniel Larrouturou, gérant pour la société Dôm Finance.

Ces derniers ont préféré se concentrer sur les zones grises du moment, au premier rang desquelles celle très incertaine de la facture finale de la crise.

Son montant est d'autant moins identifiable que la pandémie fait toujours rage: la Chine a placé en quarantaine forcée plus de 20.000 habitants de zones rurales au moment où le virus a fait plus de 1,99 million de morts dans le monde depuis fin décembre, sur plus de 93 millions de contaminations confirmées.

Un élément est venu plomber un peu plus l'ambiance vendredi, l'annonce du retard dans les trois à quatre prochaines semaines de livraison du vaccin Pfizer-BioNTech en Europe.

Cette nouvelle "a accéléré le mouvement enclenché depuis ce matin", a souligné Daniel Larrouturou. L'indice Parisien a perdu jusqu'à 2,13% peu avant la clôture avant de se ressaisir.

Carrefour poursuit sa décrue

Carrefour a continué de refluer (-2,87% à 16,61 euros) pour le deuxième jour consécutif après une envolée de 13% mercredi, le gouvernement français ayant opposé un refus "clair et définitif" au rapprochement entre le groupe de distribution français et le canadien Couche-Tard.

DBV Technologies bondit

La biotech DBV Technologies s'est envolée en revanche de 41,29% à 8,64 euros, dopée par l'annonce "d'avancées réglementaires" avec l'Agence américaine du médicament (FDA) concernant son produit phare contre l'allergie à l'arachide Viaskin Peanut, dont elle a refusé la mise sur le marché américain en août.

Bouygues ne convainc pas

Bouygues a perdu 2,13% à 34,52 euros, sans profiter de l'annonce d'un plan stratégique pour sa filiale Bouygues Telecom. Cette dernière espère faire grimper les recettes de ses abonnements d'au moins 40% d'ici à 2026 tout en augmentant sa rentabilité.

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