Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,26% vendredi, soufflant à l'issue d'une semaine marquée par la décélération de l'inflation américaine.

L'indice vedette CAC 40 a abandonné 20,99 points à 8.167,50 points. Sur la semaine, le CAC 40 affiche une perte de 0,63%, tranchant avec la semaine précédente, où l'indice avait affiché un bond hebdomadaire de plus de 3%.

"L'élément central" de la semaine a été la publication mercredi de l'inflation (CPI) américaine en légère baisse en avril, note Lucas Excoffier, en charge du courtage continental chez Oddo BHF.

Cette décélération avait permis à Paris de terminer sur un record en clôture, tout comme d'autres indices, animés par l'espoir d'une première baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine en septembre.

Or, "après des plus hauts historique il est normal d'avoir une correction après", a expliqué Lucas Excoffier.

De plus, aucun indicateur majeur n'était au programme, pas plus que de résultats de grosses sociétés, la saison des résultats arrivant sur la fin.

S'il y a eu la publication de l'inflation en zone euro, elle a toutefois "été sans surprise et n'a eu aucun impact significatif sur les marchés", estime Lucas Excoffier.

Dans le détail, en zone euro, l'inflation en avril a été confirmée à 2,7% sur un an par les données définitives d'Eurostat, se rapprochant de la cible de 2% de la Banque centrale européenne (BCE).

Scor décevant

Le réassureur Scor a vu son résultat net reculer de 37% sur un an au premier trimestre, à 196 millions d'euros, et a annoncé vendredi un renforcement de sa stratégie en matière de développement durable, lors de son assemblée générale. Le titre a perdu 6,09% à 30,22 euros.

Carmat a dévissé

Carmat, spécialisé dans la production de coeurs artificiels, a chuté de 22,53% à 3,10 euros, après avoir annoncé une levée de fonds d'environ 16 millions d'euros "via l'émission d'actions nouvelles à un prix fixe de 3 euros par action", selon un communiqué publié jeudi soir, un montant jugé trop faible par le marché.

"Sur la base de nos réalisations du début d'année, nous sommes confiants quant à une progression graduelle substantielle de nos ventes au cours des prochains mois, pour atteindre un chiffre d'affaires d'environ 14 millions d'euros en 2024", a déclaré Stéphane Piat, directeur général du groupe.

Ubisoft a pris une petite respiration

Au lendemain d'une chute de plus de 13%, le titre de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a gagné 5,45% à 21,29 euros vendredi. Depuis le 1er janvier, l'action cède toutefois près de 8% de sa valeur.

Bien que le groupe a annoncé jeudi être redevenu bénéficiaire à l'issue de l'exercice 2023-2024, le marché avait alors sanctionné les perspectives présentées, jugées décevantes.

afp/rp