Paris (awp/afp) - Le groupe Bel (fromages Vache qui rit, Boursin, compotes Materne) a vu son bénéfice net bondir de près de 62% au premier semestre 2023, preuve selon lui de sa "résilience" malgré une inflation persistante, a-t-il annoncé jeudi.

Au 30 juin 2023, le résultat net du fromager s'élève à 55 millions d'euros (+61,8%). En forte progression, il bénéfice d'une base de comparaison favorable par rapport au premier semestre 2022, le bénéfice de Bel ayant été plombé à l'époque par la flambée de ses coûts de production.

Le chiffre d'affaires du groupe a lui aussi progressé de 6,3% et atteint 1,8 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année.

Bel se félicite d'une "solide croissance" de son activité fruit (Pom'Potes, Materne, Mont-Blanc) partout dans le monde, d'un "très bon développement" en Chine, et d'une bonne performance de ses marques emblématiques (Kiri, Boursin), en Amérique du Nord et au Moyen-Orient notamment.

Ces bons résultats ont contribué au "redressement de ses marges, malgré des pressions inflationnistes qui se sont encore significativement aggravées", notamment sur les salaires et l'énergie, a souligné le groupe.

Pour y remédier, Bel a poursuivi ses "efforts de productivité" (optimisation de la consommation de matières premières, des emballages, etc.) et a continué d'augmenter ses prix de vente sans répercuter toute l'inflation subie.

La marge opérationnelle courante atteint désormais 6,4%, contre 4,7% au premier semestre 2022.

En Europe et Afrique du Nord cependant, "les performances en volume sont en recul du fait d'une inflation qui s'est intensifiée et qui impacte le pouvoir d'achat de nos consommateurs", a souligné la directrice générale du groupe Bel, Cécile Béliot, citée dans ce communiqué.

Le fromager français, qui distribue ses produits dans plus de 120 pays, affiche de la prudence pour le second semestre, "dans un contexte géopolitique et économique particulièrement volatil, marqué notamment par une inflation généralisée élevée et une sensibilité accrue des consommateurs aux prix".

"Notre priorité sera de continuer à investir dans nos marques pour soutenir leur développement, tout en retrouvant un niveau de marge équivalent à celui d'avant crise", a indiqué Cécile Béliot.

afp/rp