Marché : Jerome Powell a réveillé en fanfare les indices US
Wall Street finit au plus haut du jour et de son histoire, sur une pluie de records absolus, souvent sous forme de doublés 'intraday/clôture'.
A commencer par le Dow Jones qui a gagné 1,05% à 39.512, puis le S&P-500, avec +0,9% à 5.225 points (première incursion au-delà de 5.200Pts).
Le Nasdaq Composite a pris 1,25% à 16.370, zénith de clôture... mais pas de doublé puisqu'il a manqué 0,45% pour rallier les 16.450 du 8 mars.
Le Nasdaq-100 (+1,15%) se contente de sa 3ème meilleur clôture de l'histoire à 18.240, dans le sillage des semi-conducteurs qui sont repartis de l'avant, à l'image de Broadcom +3,5%, Paypal +3,2%, NXP +2,5%, Micron +2,4%, KLA et global Founders +2,2%, Nvidia +1,1%
Les titans Apple et Amazon ont gagné +1,5% et +1,3%, Alphabet a pris +1,2% et Tesla a bondi de +2,5%.
Qu'est ce qui a ce point euphorisé Wall Street et restauré une confiance proche de la complaisance, avec un VIX qui se détend de -5,7% vers 13.00 ?
On lit le plus souvent -après séance- que Jerome Powell aurait 'rassuré' les marchés en validant le pronostic de trois baisses des taux d'intérêt cette année... malgré une inflation qui tarde à se rapprocher des 2%.
Il considère que les récentes données 'plus élevées qu'attendu sur l'inflation' n'ont pas modifié la vision globale de la situation, à savoir que 'l'inflation baisse progressivement', de façon moins linéaire qu'auparavant.
Comment se réjouir d'un tel discours quand à peine 3 mois auparavant, les anticipations variaient entre 7 et 8 baisses de taux, la première aurait d'ailleurs dû avoir lieu ce mercredi même ?
En réalité, le sentiment que la FED se montre plus 'accommodante' qu'attendu réside dans cette annonce un peu inattendue : 'la FED va réduire le rythme de liquidation de son portefeuille d'obligations'... ce qui équivaut à une sorte d'assouplissement quantitatif de sa politique monétaire qui devient ainsi moins restrictive.
Message reçu 5 sur 5 par les valeurs financières qui ont bondi collectivement de plus de 2% avec Comerica et Citizens Fnl +3,8%, Capital One +3,6%, Morgan Staley +3,3%, Bank of America et Goldman Sachs +2%.
Mais pas moins de 9 des onze secteurs constitutifs du S&P-500 ont fini la séance dans le vert, dont cinq ayant pris au moins 1%.
La perception des spécialistes des marchés de taux semble bien différente de celle des gérants action : le '10 ans' ne s'est détendu que d'un point supplémentaire après la conférence de presse de J.Powell, soit -2,4Pts à 4,269%, le '30 ans' se dégradant même de +1Pts à 4,4540%.
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