* En Europe, le CAC 40 cède 0,26% et le Stoxx 600 0,37% * Wall Street attendue dans le vert * À Londres, le FTSE s'envole de 0,77% * Les déclarations de Lagarde et Lane en ligne de mire des investisseurs par Augustin Turpin 22 mars (Reuters) - Wall Street est attendue vendredi en légère hausse et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à mi-séance, les marchés reprenant leur souffle et consolidant après les récents records des indices liés aux annonces des banques centrales. Les investisseurs sont désormais à l'affût de nouvelles déclarations à l'issue de la réunion des gouverneurs de la Banque centrale européenne prévue ce vendredi. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,12% pour le Dow Jones , 0,11% pour le Standard & Poor's-500 et 0,04% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 cède 0,26% à 8.158,6 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,13% et à Londres, le FTSE s'envole de 0,77%, surpassant les autres indices régionaux. Le Stoxx 600 paneuropéen progresse de 0,05%, en passe d'enregistrer une huitième semaine consécutive de gains, tandis que le FTSEurofirst 300 prend 0,03% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,37%. LVMH , en queue du CAC 40, recule de 1,7% alors que le groupe a annoncé jeudi soir qu'Antonio Belloni quitterait ses fonctions de directeur général délégué en avril. D'une manière générale, c'est tout le secteur européen du luxe (-1,23%) qui souffre dans le sillage des dégagements sur les valeurs de croissance. Les actions technologiques sensibles aux taux cèdent 1,27% après avoir mené les gains sectoriels jeudi, tandis que l'indice des biens personnels et ménagers est en baisse de 0,7%, plombé par la faiblesse des marchés chinois. Au Royaume-Uni, les données des ventes au détail ont révélé une stagnation d'un mois sur l'autre en février, malgré l'impact négatif du mauvais temps sur les ventes en magasin, confirmant les signes de reprise de l'économie après la légère récession de l'année dernière. "Le rebond des ventes au détail au Royaume-Uni en janvier a été de courte durée, les chiffres de février étant stables et en baisse de 0,4% par rapport à ceux de l'année dernière. Ce chiffre est légèrement supérieur aux attentes des économistes, mais dans l'ensemble, ce n'est pas un bon signe pour l'économie britannique", a déclaré Michael Field, analyste chez Morningstar. Selon Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre, les prévisions de baisses des taux directeurs au Royaume-Uni cette année ne sont pas "déraisonnables". "Le fait que nous ayons une courbe qui prévoit des réductions pour l'ensemble de l'année n'est pas déraisonnable pour moi", a-t-il déclaré dans un entretien accordé au Financial Times (FT). Outre-Rhin, une enquête de l'institut Ifo a montré que le moral des entrepreneurs s'est amélioré en mars, l'indice du climat des affaires s'étant établi à 87,8 au-delà des attentes. Les investisseurs attendent le dernier rendez-vous d'une semaine chargée en données, l'économiste en chef de la BCE, Philip Lane, devant s'exprimer sur l'inflation et la politique monétaire plus tard dans la journée, tandis que les commentaires de la présidente Christine Lagarde, qui participe en même temps au sommet de l'euro à Bruxelles, seront également étudiés. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET L'action FedEx progresse de 12,4% dans les échanges d'avant-marché après avoir révisé jeudi ses prévisions de bénéfice pour 2024 et fait état d'une hausse de 2,5% de la marge d'exploitation de sa principale division, Express. Celle de son concurrent UPS prend 3,5%. VALEURS EN EUROPE L'assureur britannique Phoenix Group bondit de 10,2%, en tête du STOXX 600, après avoir déclaré viser des liquidités d'exploitation de 1,4 milliard de livres (1,63 milliard d'euros) le remboursement de 500 millions de livres de dettes d'ici 2026. Côté baisse, JD Sports recule de 5,55% après l'avertissement sur chiffre d'affaires lancé jeudi par Nike . TAUX Les rendements obligataires en zone euro reculent et se dirigent vers une baisse hebdomadaire, les investisseurs ayant été rassurés par les différentes réunions des banques centrales cette semaine, et par les commentaires laissant envisager des baisses de taux d'intérêt au cours de l'été. Le rendement du dix ans allemand a perdu 2,9 points de base (pb) à 2,369%, celui du taux à deux ans perdant 2,6 pb à 2,8299%. Aux États-Unis, le Treasury à dix ans perd 2,8 pb à 4,2434%, et celui à deux ans 1,7 pb à 4,6148%. CHANGES Le billet vert s'oriente vers une deuxième semaine consécutive de gains importants, l'absence d'impact des décisions récentes des banques centrales japonaise et suisse soulignant l'écart entre la Réserve fédérale et les pairs mondiaux dans la fixation des taux d'intérêt. Le dollar avance (0,92%) face à un panier de devises de référence , tandis que l'euro perd 0,36% à 1,0821 dollar. PÉTROLE Les prix du pétrole sont stables, le cours du Brent se maintenant au-dessus de 85 dollars le baril, alors que la possibilité d'un cessez-le-feu à Gaza gagne du terrain. Le Brent prend 0,09% à 85,86 dollars le baril , le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressant de 0,12% à 81,17 dollars . LA SITUATION SUR LES MARCHÉS (Certaines données peuvent accuser un léger décalage) (Rédigé par Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)