La tendance haussière n'est pas 'morte' et Wall Street a de la resource : les acheteurs se sont empressés 'payer' le premier 'accroc' de l'année 2024, et même le 1er repli supérieur à -1,5% en quelques heures observé depuis fin octobre.
Les indices US se sont montrés résilients, les gains initiaux (+0,3%) ont rapidement triplé, puis quadruplé à la mi-séance, avec un S&P500 (+1,4% à 5.222) qui revenait tutoyer ses records absolus, à moins de 0,7% près.

Au final, l'indice large engrange +1,1% à 5.204 (-0,9% hebdo), le Dow Jones +0,80%, l'indice Nasdaq a repris 1,25% (après -1,45% la veille, soit -0,9% en hebdo).
Le mot d'ordre 'd'acheter tous les creux' semble toujours d'actualité à New York et les 'titans' et les champions des 'semi' ont de nouveau été ramassés avec Meta +3,2%, Western Digital +3,4%, Netflix +3,1%, Amazon et AMD à +2,8%, Nvidia et Marvel Techno +2,5%, Microsoft +1,8%.

Toujours sous pression, Tesla chutait de -3,6% avec la rumeur de l'abandon du développement d'une Tesla 'low cost' à 25.000$ (un créneau que truste son principal concurrent chinois BYD)... mais peu après la clôture le titre reprenait +2,5% avec l'évocation d'un nouveau projet : le 'robotaxi'.

La publication du 'NFP' US à 14H30 était très attendue... et l'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en mars, selon le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi.

Le rapport mensuel 'NFP' a recensé 303.000 emplois non-agricoles créés le mois dernier aux Etats-Unis, contre 270.000 (révisé de 275.000) en février, alors que le consensus recueilli par Reuters en prévoyait seulement 200.000.

Le taux de chômage a baissé à 3,8% en mars, contre 3,9% le mois précédent (consensus Reuters inchangé à 3,9%).

La hausse du salaire horaire moyen a -composante très surveillée- a accéléré à +0,3% en mars, après +0,2% en février (consensus de +0,3%) mais sa progression ralentit légèrement à 4,1% contre +4,3% (annualisé) le mois précédent, ce qui coïncide avec le consensus de 4,1%.

C'est probablement ce dernier point qui a ressuscité l'optimisme de Wall Street puisque les salaires 'ne dérapent pas', bien au contraire, après l'accélération observée en 2023.

Les investisseurs n'ont mis que 24H à digérer les déclarations de Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis.

Celui-ci a prévenu que 'si l'inflation continuait à enchaîner séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faudrait pas renoncer à toute baisse de taux cette année'.

Si certains stratèges n'y voient qu'un léger passage à vide au sein d'une tendance de fond qui reste haussière, d'autres évoquent un prélude à une correction désormais inévitable.

'Le solide début d'année signé par les marchés boursiers accroît le risque d'un regain de volatilité à court terme', avertit ainsi Larry Adam, le directeur des investissements chez Raymond James.

'Ces derniers connaissent habituellement entre trois à quatre séquences de correction d'au moins 5% par an, et la dernière remonte pour l'instant à septembre 2023', rappelle-t-il.

Les marchés obligataires demeurent 'lourds' avec des T-Bonds qui sont revenus re-tester la résistance cruciale des 4,405% (+10Pts), le '2 ans' grimpant vers 4,751% (soit +11Pts) et un '30 ans' prenant +8Pts à 4,552%.

Avec le franchissement des 4,3900%, le scénario d'un retour vers 4,500% devient de plus en plus plausible.
Les tensions géopolitiques au Proche Orient et la baisse des capacités de raffinage russe continuent de maintenir la pression sur le pétrole : le baril de 'Brent' (+1,2%) inscrit un nouveau record annuel à 91,6$, le 'WTI' inscrit également un zénith à 87,5$ (+4% hebdo).
Le 'fait géopolitique' continue de pousser l'or à la hausse (+1%) au-delà de 2.330$ (nouveau zénith, soit +4% hebdo), l'argent franchit les 27$ (+8% hebdo).

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