Wall Street ne s'était pas vraiment forgé d'opinion après la prestation de Jerome Powell et il a fallu attendre 24 heures pour qu'un 'sentiment' émerge, et c'est celui d'un message globalement un peu plus 'dovish' que ce qui pouvait être redouté.

Le Dow Jones a ainsi pris plus de 0,8% à 38.226, le S&P500 a avancé de 0,9% à 5.064 et le Nasdaq Composite a grimpé de 1,5% à 15.841, dopé par Moderna +12,7%, Qualcomm +9,7%, Regeneron +4,3%, Nvidia, Amazon +3,2% et Apple +2,2%.

Ce dernier titre grimpait d'ailleurs de 8% après clôture, suite à la publication d'un BPA et de revenus supérieurs aux attentes (la baisse des ventes d'iPhones en Chine ayant été compensée par une hausse des revenus des services).

Un signe de confiance avant la publication du 'NFP', le rapport mensuel sur l'emploi. Le patron de la Fed -qui doit déjà avoir quelques éléments d'appréciation sur les chiffres d'avril- affirmait que des créations d'emplois étaient encore nombreuses, le PIB connaissant parallèlement une 'hausse rapide'.

Mais il a un peu rassuré ses auditeurs mercredi soir en insinuant que le prochain mouvement de la Fed ne sera 'probablement pas' une hausse de taux (13% d'opérateurs estimaient qu'il pourrait n'y avoir aucune baisse de taux cette année, mais bel et bien un relèvement en janvier 2025 si l'inflation reprenait de l'altitude).

Même si Jerome Powell estime que les objectifs de la banque centrale sont en bonne voie, mais prennent un peu de retard côté inflation, les investisseurs doivent intégrer que les perspectives ont bien changé en quatre mois avec une anticipation revue à un seul assouplissement qui pourrait n'intervenir qu'en toute fin d'année.

L'incertitude sur l'agenda de l'assouplissement monétaire a figé les rendements obligataires américains sur les niveaux de la veille jusqu'en fin d'après-midi... puis ils se sont nettement détendus en fin de journée, le '10 ans' ayant ainsi effacé -3,5 points de base à 4,59%.

Côté données macroéconomiques, la productivité non agricole aux Etats-Unis a augmenté de 0,3% en rythme annualisé au premier trimestre 2024, mais les coûts unitaires salariaux non-agricoles ont grimpé de 4,7%... de quoi indisposer les marchés, mais ils veulent voir le verre à moitié plein.

Par ailleurs, le déficit commercial des Etats-Unis est resté quasi-stable à 69,4 milliards de dollars en mars, par rapport à celui de 69,5 milliards du mois précédent, tandis que les commandes à l'industrie ont augmenté de 1,6% (après une hausse de 1,2% en février).

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