Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers fluctuaient dans un intervalle globalement réduit mardi, les investisseurs préférant ne pas se mouiller avant la réunion de la Réserve fédérale américaine et une salve de résultats d'entreprises.

En Europe, aucune tendance ne se dégageait peu après l'ouverture. La Bourse de Londres gagnait 0,45%, soutenue par une hausse des pétrolières et des minières, tandis que Paris cédait 0,19%, Francfort 0,42% et Milan 0,40% vers 07H35 GMT.

En Asie, la Bourse de Hong Kong grimpait de 1,75% dans les derniers échanges, portée par la décision du géant du e-commerce Alibaba (+5,12%) de faire de Hong Kong sa principale place de cotation. Shanghai a aussi avancé de 0,83%. Tokyo a elle reculé de 0,16%.

Lundi, la Bourse de New York a conclu sans direction une séance hésitante. Mais les résultats publiés après la clôture par la chaîne de supermarchés Walmart pourraient bien provoquer un changement de tendance.

Walmart a nettement révisé à la baisse ses prévisions de profits trimestriels et annuels, ses clients dépensant plus pour l'alimentation et l'essence à cause de l'inflation et moins pour les autres marchandises, aux marges généralement plus élevées.

L'inflation record, qui a atteint 9,2% en juin aux États-Unis, frappe de plein fouet le budget des ménages, ce qui "a ravivé les craintes de récession", selon Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Mardi, ce sont Alphabet, maison mère de Google, et Microsoft qui sont attendus au tableau, dans un contexte de "grande nervosité autour de l'environnement de la publicité en ligne", prévient Jeffrey Halley.

"Les données économiques récentes semblent indiquer que l'économie américaine ralentit, ce dont la Réserve fédérale devrait se réjouir", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La Réserve fédérale américaine tente en effet de ralentir la surchauffe de l'économie, afin de ramener l'inflation sous contrôle, en augmentant ses taux directeurs depuis mars. L'institution devrait procéder à une nouvelle hausse de ses taux de 75 points de base mercredi.

La situation économique en Europe n'est pas non plus au beau fixe après une nouvelle réduction drastique des livraisons de gaz russe via le gazoduc Nord Stream par Gazprom. Les actions européennes "résistent remarquablement bien", souligne Jeffrey Halley, qui "ne pense pas que cela puisse durer".

Le commerce en difficulté

Le groupe Walmart chutait de près de 10% dans les échanges électroniques entre les séances de Bourse de New York, après avoir indiqué s'attendre à ce que son profit opérationnel recule de 13% à 14% au prochain trimestre. Target (-5%) et Amazon (-3,91%) étaient entrainés.

À Paris, Carrefour reculait de 1,92% vers 07H30 GMT, à Londres, Sainsbury lâchait 2,35% et Tesco 1,40%.

UBS déçoit

La banque suisse UBS chutait de 5,82% après avoir rapporté une quasi stagnation de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre et un recul des revenus dans la gestion de fortune avec la baisse des marchés financiers. Son bénéficie net a néanmoins augmenté de 5%.

Du côté de l'énergie et des monnaies

Les prix du gaz et du pétrole continuaient de monter.

Le cours du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, avançait de 3,33% à 182,5 euros le mégawattheure vers 07H30 GMT, après une hausse de 8,60% lundi.

Dans le même temps, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre montait de 1,74% à 106,98 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois prenait 1,80% à 98,44 dollars.

L'euro était stable (+0,10%) à 1,0231 dollar.

Le bitcoin perdait 4,72% à 21'120 dollars, après un article de l'agence Bloomberg rapportant que le régulateur boursier américain enquête sur Coinbase, lui reprochant de présenter des produits comme des actifs et non des titres financiers.

afp/jh