Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé vendredi, après une semaine de gains et des signaux de ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, le marché espérant que la banque centrale américaine n'ira pas au-delà d'une dernière hausse de son taux directeur.

En Europe, vers 10H50 GMT, Paris gagnait 0,32% et Londres 0,18%, tandis que Francfort lâchait 0,24% et Milan 0,02%.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture mitigée selon les contrats à terme des trois principaux indices. Le Dow Jones grappillait 0,19%, tandis que le S&P 500 oscillait autour de l'équilibre (+0,01%) et le Nasdaq reculait légèrement, de 0,12%.

En Asie, Tokyo a clôturé en petite baisse. Hong Kong a gagné 0,33%, signant un bond de 5,71% sur l'ensemble de la semaine, en raison de spéculation autour de nouvelles aides de Pékin pour l'économie chinoise.

Les actions mondiales, mesurées par l'indice MCSI World, connaissent ainsi leur meilleur semaine depuis la fin mars.

Les investisseurs sont ravis du ralentissement de l'inflation ainsi que la baisse des prix à la production en juin aux Etats-Unis, selon des indicateurs publiés mercredi et jeudi.

Ces données rassurent les marchés, qui suivent avec attention les décisions de politique monétaire de la banque centrale américaine qui, depuis mars 2022, s'efforce de ramener l'inflation autour de 2% à coup de hausses de taux.

Si la probabilité d'une nouvelle hausse du taux de la banque centrale américaine (Fed) de 25 points de base lors de la prochaine réunion de juillet "n'a pas beaucoup changé, les chances pour qu'une autre hausse survienne au-delà sont désormais moins certaines", poursuit Ipek Ozkardeskaya.

Toutefois, un haut responsable de la Fed, Christopher Waller, s'est dit jeudi favorable à deux nouveaux relèvements des taux d'intérêt, l'un en juillet et l'autre avant la fin de l'année.

Nokia et Ericsson décrochent

Le géant suédois de l'équipement télécom Ericsson a annoncé vendredi des pertes pour son deuxième trimestre, tandis que son concurrent finlandais Nokia a revu à la baisse ses prévisions 2023 à cause d'un coup de frein de leur principal marché, la construction des réseaux 5G.

Vers 10H50 GMT, à la Bourse de Helsinki, le titre Nokia chutait de 7,81%. A la Bourse de Stockholm, le titre Ericsson perdait 8,33%.

Le pétrole en baisse

Les cours du pétrole hésitaient vendredi, les deux références mondiales reprenant leur souffle après leur hausse de la semaine, entre retour de l'appétit pour le risque des investisseurs et questionnements sur la demande.

Vers 10H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait quelque 0,13% à 81,25 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, baissait d'à peine 0,11% à 76,80 dollars.

Les deux références mondiales du brut évoluaient toutefois proche de leurs plus hauts niveaux en deux mois et demi.

L'euro reste fort

L'euro gagnait encore un peu de terrain face au dollar vendredi après plusieurs preuves de ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, tandis qu'en zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) affirme vouloir continuer son resserrement monétaire.

Vers 10H45 GMT, l'euro était stable (-0,07%) à 1,1218 dollar, après être monté à 1,1245 dollar, un sommet depuis février 2022. Sur la semaine, la devise unique a gagné près de 2,5%, profitant de l'essoufflement de l'inflation aux Etats-Unis.

Le bitcoin à un niveau élevé

Vendredi, vers 10H45 GMT, le bitcoin relâchait 0,88% à 31'110 dollars après avoir atteint la veille son plus haut niveau depuis treize mois.

Jeudi, la publication d'un jugement contraire au régulateur américain des marchés, la SEC, dans lequel certains voient un précédent favorable aux cryptomonnaies, a poussé le bitcoin jusqu'à 31'818 dollars jeudi, une première depuis début juin 2022.

afp/buc