Genève (awp/ats) - La SSR a indiqué lundi avoir mandaté trois enquêtes indépendantes pour faire toute la lumière sur des cas présumés de harcèlement à la RTS. Trois personnes ont été récemment mises en cause, dont l'ex-présentateur Darius Rochebin. Le personnel de la SSR devrait être informé du résultat des enquêtes en février.

Le cabinet genevois d'avocates Troillet Meier Raetzo va enquêter sur les allégations de comportements déplacés. Cette étude est spécialisée dans le droit du travail.

La SSR a par ailleurs lancé une enquête externe pour déterminer l'existence d'éventuelles responsabilités au sein de la hiérarchie de la RTS. La conduite des investigations a été confiée à l'ancienne présidente du Tribunal cantonal vaudois Muriel Epard et à l'ancien président de la Cour des comptes de Genève Stanislas Zuin.

Cette enquête devra déterminer si les responsabilités et les rôles étaient clairement identifiés et si les supérieurs et les services ont correctement exercé leurs responsabilités, a encore précisé la SSR dans un communiqué.

A l'interne, la SSR va auditer l'efficacité des instruments dont dispose l'entreprise pour protéger l'intégrité personnelle des collaboratrices et collaborateurs. Elle cherchera aussi à savoir si les outils existants sont suffisamment connus et s'ils sont utilisés par les employés, voire s'il faut en créer de nouveaux.

Le Syndicat suisse des mass médias (SSM) a co-décidé du choix des personnes mandatées et de leurs mandats. Il encourage les personnes concernées ou les témoins à participer au processus afin que les faits puissent être établis et les responsables sanctionnés.

La RTS et la SSR ont manifesté une ouverture à un dialogue plus constructif que par le passé, indique le SSM dans un communiqué. Mais pour le syndicat, c'est surtout la mobilisation continue du personnel qui permettra de changer la culture d'encadrement au sein de l'entreprise. Il restera vigilant au-delà des enquêtes en cours.

ats/al