New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont terminé en légère hausse mardi, la publication de l'indice des prix à la production aux États-Unis en avril, avant-goût de celle sur l'inflation américaine prévue mercredi, n'ayant pas déstabilisé les investisseurs.

En Europe, Paris a gagné 0,20%, Londres 0,16% et Milan 0,96%, seule Francfort restant en retrait (-0,14%). La veille, seule Milan avait progressé, les autres mettant fin à une série de six hausses d'affilée. A Zurich, le SMI a gagné 0,14%.

A Wall Street, le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est hissé à un nouveau record grimpant de 0,75%. L'indice élargi S&P 500 est parvenu à quelques points d'un autre sommet également, gagnant 0,48%. Le Dow Jones a grappillé 0,32%.

La publication mercredi aux États-Unis de l'indice des prix à la consommation d'avril sera le principal événement de la semaine.

Mais mardi, c'est l'indice côté producteur, le PPI, qui était à l'honneur. Les prix de gros ont continué de grimper en avril, confirmant la tendance de l'inflation depuis le début de l'année, et même à un rythme un peu supérieur aux attentes des analystes.

Toutefois, les données du PPI du mois de mars ont été révisées en baisse et dans le détail, quelques composantes des prix davantage scrutées par la Banque centrale américaine ont bougé de manière plus mesurée, souligne Denis Khamphou, gérant de Myria.

Les marchés tentent toujours de déterminer quels seront les prochains mouvements des banques centrales et notamment de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a dû durcir son discours durant l'année face à la persistance de l'inflation.

"Le récent ralentissement des données économiques aux États-Unis a remis les attentes de baisse des taux au premier plan", nuance Manoj Ladwa, analyste de ARJ Capital.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell a estimé mardi qu'il faudrait se montrer "plus patients et laisser la politique restrictive des taux faire son effet".

Poussée des banques en Europe ___

Lors d'une interview accordée à l'agence Bloomberg, le président français Emmanuel Macron a été interrogé sur le scénario d'un rachat d'une banque française par une homologue européenne. Sa réponse: "Cela fait partie du marché, mais agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu'Européens."

Société Générale, qui semble aux yeux des investisseurs la plus susceptible d'attirer les convoitises car la moins valorisée en Bourse des trois principales banques de la cote parisienne, a gagné 3,79%.

Les banques italiennes de deuxième rang progressent aussi mardi (BPER +4,88%, BMPS +3,12%), tout comme Commerzbank (+3,21%) en Allemagne.

Gamestop encore en pleine frénésie ___

Après avoir gagné plus de 74% lundi, l'action du distributeur de jeux vidéo Gamestop s'est encore envolée de 60,10%. L'action virale a eu un intense accès de fièvre lundi après la réapparition, sur le réseau X, d'un des animateurs de la frénésie spéculative des boursicoteurs en ligne qui avait secoué Wall Street en janvier 2021.

D'autres actions dites "meme" ou virales suivent cette même dynamique comme celle des cinémas AMC (+31,98%), BlackBerry (+11,94%) tandis que le réseau social Reddit, lieu des forums des boursicoteurs, a grimpé de 7,13% après avoir gagné près de 9% lundi.

Le pétrole en repli ___

Les cours du pétrole se sont repliés, les opérateurs s'interrogeant sur l'unité de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'accord Opep+, à deux semaines d'une réunion cruciale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord s'est contracté de 1,17%, pour clôturer à 82,38 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) a reflué de 1,39%, à 78,02 dollars.

L'euro progressait de 0,27% à 1,0819 dollar pour un euro vers 20H40 GMT.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis baissaient légèrement, ceux des Etats européens étaient en légère hausse.

Le bitcoin perdait 2,33% à 61.617 dollars.

afp/rp