Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la dernière séance de la semaine sur une note légèrement négative. Jeudi, Wall Street a clôturé en légère baisse jeudi peu avant que ne soient annoncés les détails du plan de relance de Joe Biden et après des déclarations du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell.

Le président élu Joe Biden a dévoilé jeudi un nouveau plan d'urgence de 1900 milliards de dollars, baptisé "plan de sauvegarde" censé sortir les Etats-Unis de leur pire crise depuis les années 30, et qui sera suivi dans les prochaines semaines d'investissements massifs pour relancer la première économie mondiale.

De son côté, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a une nouvelle fois laissé entendre lors d'une conférence économique qu'une hausse des taux n'était "pas pour bientôt", tout en soulignant que le problème d'une faible inflation était "le plus difficile à résoudre".

Mais ce qui a le plus perturbé les investisseurs est sans doute le bond soudain des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui a frôlé le million de personnes, après la trêve des fêtes de fin d'année, et ce alors que la communauté financière attendait une poursuite de la baisse.

Les résultats des banques américaines seront scrutés avec attention. "Leurs perspectives se sont nettement améliorées depuis le deuxième trimestre, principalement en raison des prévisions d'une augmentation des dépenses fédérales après le succès du président élu Joe Biden, d'une hausse des taux d'intérêt et des bons résultats de leurs activités de souscription et de négociation", estime John Plassard, de Mirabaud Banque.

A 08h25, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,41% à 10'806,18 points dans les échanges avant-Bourse recensés par la banque Julius Bär. A deux exceptions près, les composantes de l'indice phare de la place zurichoise pointaient dans le rouge.

Partners Group bondissait de 2,5% après la point de situation publié jeudi dans la soirée sur la marche de ses affaires. La masse sous gestion (AuM) a allègrement franchi la marque des 100 milliards de dollars, à 109,1 milliards, surpassant les prévisions les plus optimistes du consensus AWP. Credit Suisse, Vontobel et JPMorgan ont coup sur coup relevé leurs objectifs de cours pour le gestionnaire d'actifs zougois.

Seule autre valeur dans le vert, Richemont se distinguait avec une avancée de 0,9%.

Barclays a abaissé la recommandation d'ABB (-1,3%) à "equal weight", contre "overweight" précédemment et raboté son objectif de cours. Au cours des douze derniers mois, l'action a connu une revalorisation et ainsi comblé son retard sur la branche, écrivent les analystes de l'établissement britannique.

UBS (-0,04%) au contraire est désormais recommandé à l'achat par Berenberg, qui estime que si la banque aux trois voiles a surpassé ses concurrents en 2020, elle peut encore maintenir cette surperformance et salue le bilan peu risqué notamment par rapport aux défauts de crédit.

Credit Suisse cédait 0,7%.

Alcon (-0,6%)a vu sa recommandation repêchée à "hold" après "reduce" par Vontobel.

Les trois poids lourds Roche, Novartis et Nestlé (-0,5%) évoluaient à l'unisson.

Sur le marché élargi, Zehnder (pas de cours avant-Bourse) n'est pas parvenu à rattraper le manque à gagner occasionné par la pandémie de coronavirus en première partie d'année. Le chiffre d'affaires 2020 a légérement reculé, mais est ressorti en phase avec les attentes du marché.

Inficon (+1,4%) a vu son chiffre d'affaires s'étoffer de 4,5% à près de 398 millions de dollars en 2020, mais la rentabilité devrait avoir subi une contraction.

Bâloise (pas de cours avant-Bourse) a étoffé l'équipe dirigeante de sa filiale insurtech Friday avec la nomination deux nouveaux responsables.

Stadler (+0,5%) a annoncé jeudi soir la livraison de 30 locomotives diesel au britannique Rail Operations pour un montant non spécifié.

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