Zurich (awp) - Après un début de séance en légère hausse, la Bourse suisse s'affichait en petite forme à l'approche de la mi-journée, les poids lourds Nestlé et Roche fléchissant sensiblement. Après les propos accommandants la veille du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, les investisseurs inspectaient un déluge de résultats d'entreprises, dont le géant alimentaire veveysan, avant la très attendue publication de la croissance aux Etats-Unis au 2e trimestre.

Alors que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé entendre que les prochaines hausses de taux pourraient être plus modérées que les précédentes, face aux risques de repli de la croissance américaine, Jerome Powell a pris soin d'éviter de prononcer le mot de récession. Tout sera dit cependant dans l'après-midi, avec la publication de la croissance américaine au 2e trimestre, laquelle devrait animer les marchés.

La première économie mondiale pourrait tomber en récession technique, en ayant affiché deux trimestres consécutifs de baisse de sa croissance, après avoir subi un repli de 1,6% au premier trimestre.

Du côté de la Bourse suisse, l'indice SMI a démarré sur une progression de 0,25%, avant de fléchir quelque peu sous l'effet de la pression exercée par les poids lourd Nestlé et Roche et de passer brièvement par trois fois dans le rouge. Vers 10h45, l'indice phare du marché helvétique était remonté à 11'064,00 points, soit une infime progression de 0,07%. Le SLI progressait en revanche plus franchement, soit de 0,71% à 1707,52 points, alors que l'indicateur élargi SPI était aussi à la peine ne gagnant que 0,07% à 14'322,11 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, quatre valeurs pointaient dans le rouge et 24 autres prenant du terrain, alors que Zurich Insurance faisait du surplace. Nestlé (-1,6%) conservait la lanterne rouge, derrière Swisscom (-1,4%), un autre poids lourd du marché, le bon Roche (-1,2%), et Swiss Re (-0,3%).

Le colosse alimentaire veveysan affiche à mi-parcours en 2022 une croissance organique de 8,1% pour un chiffre d'affaires de 45,58 milliards de francs suisses. La direction reformule ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice, relevant l'objectif de croissance, mais modérant celui pour la marge opérationnelle.

Troisième grosse capitalisation du marché, le géants pharmaceutiques Novartis (+0,1%) n'apportait qu'un modeste soutien.

En haut de tableau, Credit Suisse (+4%) s'échappait seul en tête au lendemain de la présentation d'une calamiteuse performance au titre du 2e trimestre et de l'annonce par le numéro deux bancaire helvétique d'un changement de patron. Après la lourde perte trimestrielle, Bank of America, la Banque Royale du Canada, Barclays et Jefferies, notamment, ont abaissé leur objectif de cours pour le titre de l'établissement aux deux voiles.

Partners Group (+3,2%) grimpait sur la 2e marche du podium provisoire, devant Sika (+2,9%). Jefferies a relevé l'objectif de cours du titre du chimiste zougois de spécialités pour la construction. Dans le sillage de la clôture en nette hausse du Nasdaq américain mercredi, les valeurs technologiques VAT Group (+2,9%) et Logitech (+2,8%) étaient recherchées, tout comme, dans une moindre mesure, la toujours volatile Ams-Osram (+1,2%).

Du côté du marché élargi, Lem (-1,5%) était notamment à la peine. Le groupe genevois a bouclé le premier partiel de son exercice décalé 2022/23 sur des résultats en recul, affecté par les problèmes d'approvisionnement et les confinements à Shanghai. Il annonce également des changements à la direction.

Vontobel (-0,6%) se reprenait quelque peu, alors que les turbulences sur les marchés financiers n'ont pas épargné la banque de gestion au premier semestre. L'établissement zurichois a vu ses principaux indicateurs reculer et ses volumes se tasser mais ne se départit pas de son optimisme.

Cosmo (+9%) était en revanche à la fête, après avoir vu ses recettes gonfler et avoir amélioré sa rentabilité au cours des six premiers mois de l'année. GAM décollait de 7,6%, suite à de nouvelles rumeurs de reprise.

Calida (+2,5%), dont la performance semestrielle s'est révélée meilleure que prévu, a fait savoir que la famille Kellenberger du fondateur du producteur et distributeur de linge de corps cherche à vendre sa participation de 33,5% dans le capital-actions.

Bucher Industries présentait une modeste progression (+0,2%), non sans avoir pourtant fait part d'un premier semestre fructueux.

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