Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. Le SMI a connu un parcours en dents de scie, toujours dans le rouge et toujours au-dessus de la barre symbolique des 10'800 points, terminant à son plus bas du jour. La semaine promet d'être riche en événements macroéconomiques.

Mardi, l'Allemagne publiera son indice de confiance des consommateurs et mercredi le taux d'inflation en novembre. Jeudi suivront les indices PMI de novembre en Chine, les ventes au détail d'octobre en Allemagne, l'inflation de novembre en zone euro et l'inflation d'octobre (PCE) aux Etats-Unis.

En Suisse, seront dévoilés vendredi le taux hypothécaire de référence des loyers et le produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre.

A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée.

"Les magasins, les sites d'e-commerce et les aéroports ont frémi durant le long week-end de Thanksgiving (de jeudi à dimanche), mais cela ne s'est pas transmis au marché ce lundi", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Mais même s'il n'y pas beaucoup d'allant à l'achat, le fait le plus marquant est qu'il n'y en ait pas non plus à la vente", a souligné l'analyste, "si l'on se rappelle que les indices majeurs ont enregistré des gains confortables ce mois-ci."

Le SMI a terminé en repli de 0,54% à 10'821,06 points, plus bas du jour et après un plus haut à 10'874,89. Le SLI a cédé 0,50% à 1711,05 points et le SPI 0,54% à 14'191,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé, 7 avancé et Zurich et Sandoz ont fini inchangées.

SIG Group (-2,9%) a terminé lanterne rouge, derrière Julius Bär (-2,3%) et Lonza (-1,6%).

UBS a abaissé l'objectif de cours du spécialiste des emballages, tout en confirmant "buy". Selon l'analyste, le groupe est en bonne voie pour atteindre sa croissance organique de 7 à 9% en 2023. Il estime toutefois que des risques pèsent sur l'objectif de croissance du chiffre d'affaires de 20 à 22% à taux de change constants pour 2023.

Le gestionnaire de fortune zurichois a indiqué que la provision sur crédit de 70 millions de francs suisses, que la banque avait divulgué fin novembre, était principalement due à "la plus grande exposition unique" dans son portefeuille de crédits privés. Cette dernière est liée à l'investisseur autrichien en difficultés René Benko, a indiqué une source à l'agence AWP.

L'autre bancaire, UBS (-1,3%) n'a pas échappé à la tendance.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,9%) et Roche (bon -0,8%, porteur -1,0%) ont freiné l'indice, alors que Nestlé (-0,3%) a fait un peu mieux que l'indicateur phare.

Novartis cède son site français de production de thérapies cellulaires Cellforcure. Le géant pharmaceutique bâlois a vendu pour un montant non dévoilé cette unité au sous-traitant d'outre-Jura Seqens. Le nombre de salariés repris n'est non plus révélé. Cellforcure en totalise près de 200.

Roche a annoncé le lancement d'un test de dépistage pour le virus de l'hépatite B. Il vient compléter la gamme du laboratoire rhénan pour les virus de l'hépatite A, C et E. Selon le bâlois, près de 300 millions de personnes dans le monde sont touchées par l'hépatite B chronique.

Sonova (+1,3%), Kühne+Nagel (+0,6%) et SGS (+0,5%) constituent le podium du jour.

Sur le marché élargi, le boulanger industriel Aryzta (-7,1%) a enregistré une amélioration du chiffre d'affaires durant la période allant d'août à octobre. Les résultats sont toutefois quelque peu en-dessous des attentes du marché, ce qui a incité les investisseurs à prendre leurs bénéfices, selon des observateurs.

La crise de la construction de logements en Suisse et surtout en Allemagne passe pratiquement inaperçue chez Implenia (-0,3%), qui maintient tous ses objectifs à court, moyen et long terme, a indiqué dans une interview accordée à l'agence AWP son directeur général André Wyss. Le groupe zurichois n'oublie pas ses actionnaires, leur promettant davantage des dividendes.

Le spécialiste des produits de luxe Lalique (-4,5%) a finalisé l'acquisition d'une participation de 75% dans le domaine viticole bordelais Château Lafaurie-Peyraguey. Le montant du rachat de 18 millions d'euros a été financé par une augmentation de capital.

La société immobilière Varia US Properties (-2,9%) a fait état d'une perte nette sur les neuf premiers mois de l'exercice en cours. L'entreprise zougoise l'explique notamment par un lourd déficit sur revalorisation.

Ypsomed (+2,9%) a repris sa cotation à la Bourse suisse, après que le négoce avait été interrompu pour raison technique vendredi.

rp/vj