Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Dès l'ouverture, le SMI s'est installé dans le vert et au-dessus de la barre symbolique des 11'400 points, franchissant à son plus haut du jour celle des 11'500 points et inscrivant au passage un nouveau plus haut de l'année pour finir un peu sous ce niveau. La saison des résultats a marqué une pause.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée au lendemain de nouveaux records pour le S&P 500 et le Dow Jones, entraînés par les bons résultats du géant américain des puces Nvidia.

Sur le front macroéconomique, l'Allemagne a bien enregistré un recul de 0,3% du PIB au quatrième trimestre, sur fond de crise multiforme qui plombe l'industrie, pilier de son économie.

En Suisse, le marché de l'emploi se rit des difficultés économiques. D'octobre à décembre 2023, le nombre de postes de travail a progressé de 1,7% sur un an à quelque 5,5 millions, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Le SMI a terminé en hausse de 0,97% à 11'496,76 points, avec un plus haut à 11'505,72 points (plus haut de l'année) et un plus bas à 11'402,00 points en tout début de séance. Le SLI a gagné 0,78% à 1869,30 points et le SPI 0,87% à 14'986,90 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et neuf reculé.

Swatch (-1,2%), Julius Bär et VAT Group (chacun -1,1%) et ABB (-0,6%) sont les plus gros perdants du jour parmi les "blue chips".

Barclays a abaissé l'objectif de la porteur de l'horloger biennois, tout en confirmant "underweight". L'analyste a abaissé de 20% son estimation du bénéfice par action pour l'exercice en cours après les résultats annuels. Elle craint que Swatch ne continue à souffrir du sentiment négatif des investisseurs.

Les intervenants n'ont visiblement pas apprécié l'annonce du départ du patron d'ABB Björn Rosengren, après quatre années de transformation et de recentrage du groupe. Il sera remplacé en interne par Morten Wierod, en charge des activités d'électrification.

Swiss Re (+2,5%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant Geberit (+1,6%) et Roche (bon +1,6%, porteur +1,4%).

Dans le camp des poids lourds, chahuté et lanterne rouge la veille dans le sillage de résultats jugés décevants par les experts, Nestlé (+1,2% à 95,35 francs suisses) a regagné du terrain. Une ribambelle d'analystes ont réagi en abaissant l'objectif de cours, avec des recommandations confirmées entre "neutral" et "buy". "La baisse d'hier a peut-être été exagérée", a commenté un intervenant. Le plus bas atteint au cours de la séance, à 93,84 francs suisses, a constitué le plus gros creux sur 12 mois mais aussi sur plusieurs années pour le titre du géant veveysan.

Novartis (+1,2%) a aussi soutenu l'indice.

Sur le marché élargi, Calida (+2,6%) est tombé dans les chiffres rouges l'an dernier. Les corrections de valeur, en particulier un montant de 21,7 millions de francs suisses lié à la cession d'Erlich Textil, sont à l'origine d'une perte nette de 66,5 millions. Malgré les chiffres rouges, le conseil d'administration propose le versement d'un dividende de 60 centimes par titre au titre de 2023, raboté de près de moitié par rapport à la rémunération de 1,15 franc de l'année précédente.

Georg Fischer (+8,3%) ne va finalement pas procéder à une augmentation de capital dans le cadre du rachat du finlandais Uponor. Dans un bref communiqué, l'entreprise schaffhousoise n'a pas précisé les raisons de cette décision.

La société événementielle et de distribution de films Highlight Event and Entertainment (HLEE, stable, volume proche de zéro) a annoncé vendredi la cession de la moitié de sa filiale Sport 1 GmbH à la société de média turque Acunmedya pour 30 millions d'euros.

Le concepteur bernois de modules et panneaux solaires Meyer Burger (-9,6%) fermera un site en Allemagne et son recentrera vers les Etats-Unis. Une assemblée générale extraordinaire est agendée au 18 mars pour approuver des droits d'émission de 200 à 250 millions de francs suisses permettant de financer l'achèvement des travaux outre-Atlantique.

rp/al