Zurich (awp) - La Bourse suisse s'enfonçait dans le rouge à l'approche de la mi-journée, les investisseurs jouant la carte de la prudence avant les rendez-vous de politique monétaire cette semaine. En Suisse, Partners Group chutait.

"Les traders auront beaucoup à digérer mercredi, et tous les regards seront tournés vers les données de l'IPC britannique, les discours des responsables de la BCE, dont la présidente Christine Lagarde, ainsi que la décision sur les taux et la conférence de presse du FOMC. Dans cet esprit, il n'est pas surprenant d'assister à un certain manque de direction dans l'évolution des prix aujourd'hui, car l'incertitude a tendance à augmenter avant des événements aussi importants", a commenté Pierre Veyret d'ActivTrades.

Les investisseurs ont plutôt été rassurés par la Banque du Japon. Si celle-ci a relevé pour la première fois en 17 ans son taux directeur, elle a précisé que sa politique restait accommodante pour le moment.

La Banque nationale suisse livrera sa décision jeudi. Les économistes demeurent indécis quant à une éventuelle baisse de ses taux.

Le mois dernier, les exportations helvétiques ont stagné. L'industrie chimique et pharmaceutique a soutenu les envois quand la plupart des autres branches ont essuyé des replis.

Le Secrétariat d'Etat à l'Economie (Seco) a confirmé ses projections pour l'année en cours, avec une estimation de croissance du PIB de 1,5% en 2024.

A 10h55 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI perdait 0,49% à 11'566,35 points. Le SLI reculait de 0,55% à 1893,98 points et le SPI se rétractait de 0,49% à 15'183,95 points. Sur les trente valeurs vedettes, six pointaient dans le vert, ABB et Swiss Life étaient stables et 22 dans le rouge.

Le biennois Swatch Group écopait de la lanterne rouge, derrière le genevois Richemont (-1,7%), visiblement sanctionnés par des exportations horlogères en recul en février, marquées par une chute d'un quart des envois des garde-temps vers la Chine.

Partners Group s'enfonçait de 1,9%. Le gestionnaire d'actifs zougois a enregistré un bénéfice stable. Les actionnaires verront tout de même leur dividende relevé de 5% à 39 francs suisses par action.

Le chocolatier industriel Lindt & Sprüngli fondait de 0,8%. L'entreprise vient de boucler un programme de rachat de titres à près d'un milliard de francs suisses.

Les trois poids lourds pesaient sur l'indice, Nestlé perdant 0,3%, Roche 0,5% et Novartis 0,7%.

A l'autre bout, Logitech avançait de 1,1%, après avoir peiné lundi sous le coup du départ de son chef des finances. Swisscom (+0,4%) et Geberit (+0,3%) complétaient le podium.

Sur le marché élargi, Meyer Burger bondissait de 14,9% au lendemain du feu vert des actionnaires à une augmentation de capital.

Georg Fischer progressait de 1,8%. Le groupe industriel schaffhousois a relevé ses objectifs 2025, après des résultats 2023 conformes aux attentes.

Cosmo (-2,4%) a obtenu par l'intermède de son partenaire de distribution indien Sun Pharmaceutical une homologation pour sa crème contre l'acné Winlevi en Australie.

Stadler Rail perdait 1,6%. JPMorgan a abaissé l'objectif de cours du constructeur de matériel roulant à 27,50 francs suisses, contre 30 francs suisses précédemment, doutant de la capacité de la direction à améliorer les marges.

Vetropack, qui prévoit un exercice difficile cette année, chutait de 15%.

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