Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini dans le vert vendredi, portée par des chiffres de l'inflation (PCE) en décembre aux Etats-Unis confirmant une accalmie sur le front des prix. En Suisse, les résultats et changements de patrons chez Lonza et SGS ont monopolisé l'attention des investisseurs.

L'inflation aux Etats-Unis est restée stable en décembre sur un an à 2,6%, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la Fed. Sur un mois cependant, le renchérissement est reparti à la hausse, les prix augmentant de 0,2% par rapport à novembre.

L'indice PCE "a démontré que la pression des prix s'est nettement relâchée en décembre aux Etats-Unis", a estimé Konstantin Oldenburger, analyste de CMC Markets. "Ces chiffres mettent la Fed (Réserve fédérale) dans une position confortable avant sa réunion de la semaine prochaine" apportant à l'institut d'émission américain "la flexibilité d'assouplir quelque peu, mais pas trop, les conditions-cadres monétaires", a ajouté l'expert dans un commentaire de marché.

A New York, les trois principaux indices de Wall Street évoluaient en hausse.

A la Bourse suisse, le SMI a terminé la séance en hausse de 1,62% à 11'390,13 points, après un plus haut à 11'421,24 points et un plus bas à 11'245,38 points. Le SLI a pris 1,97% à 1815,16 points, alors que l'indice du marché élargi SPI a gagné 1,61% à 14'839,12 points.

La majeure partie des valeurs vedettes a clôturé la séance dans le vert, hormis VAT Group (-1,1%), Logitech (-0,5%), Novartis (-0,3%) et Holcim (-0,1%).

Deux filiales américaines de Novartis, Advanced Accelerator Applications USA et Advanced Accelerator Applications, ont déposé plainte aux Etats-Unis contre la société biopharmaceutique Lantheus Holdings pour violation de brevet.

A l'opposée, Lonza (+14,4%) a fini la séance en fanfare, devant SGS (+9,1%) et Richemont (+6,2%).

Faisant part du retrait de son président et directeur général par intérim Albert Baehny et la candidature de Jean-Marc Huët pour le remplacer au faîte de l'organe de surveillance, le sous-traitant bâlois de l'industrie pharmaceutique a brossé des perspectives moroses pour l'exercice en cours. Privé depuis l'automne du juteux contrat avec Moderna - pour un manque à gagner devisé à un demi-milliard de francs suisses - la multinationale bâloise s'apprête à démanteler graduellement d'ici début 2025 des sites de production de substances actives biologiques en Chine et aux Etats-Unis et a d'ores et déjà comptabilisé d'importants coûts pour la restructuration sur l'exercice écoulé.

Le spécialiste genevois de l'inspection et de la certification SGS a lui annoncé le départ du directeur général Frankie Ng. Géraldine Picaud, en charge depuis le 1er décembre dernier des finances ainsi que de la stratégie numérique et de transformation, notamment, lui succédera. Le groupe genevois, a pâti du franc fort en 2023, affichant une performance inférieure aux attentes. Le bénéfice net s'est ainsi étiolé de 6,0% à 553 millions de francs suisses.

Richemont a pour sa part tiré profit de la bonne performance dévoilée la veille par le numéro un mondial du luxe, le français LVMH. Son concurrent biennois dans l'horlogerie Swatch Group (+3,2%) a aussi été recherché.

Parmi les autres poids lourds de la cote, Roche (porteur +2,0%, bon de jouissance +2,3%) et la nominative Nestlé (+2,4%) ont largement soutenu l'indice.

Sur le marché élargi, Starragtornos est resté inchangé. Le groupe issu de la fusion des fabricants de machines-outils st-gallois Starrag et jurassien Tornos a fait état de ventes en forte hausse en 2023 et indiqué s'attendre à une "nette amélioration" également sur le front de la rentabilité.

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