Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait autour de l'équilibre lundi matin, peinant à accrocher la barre des 11'650 points. Les investisseurs attendent l'inflation outre-Atlantique, qui sera publiée mardi. En Suisse, les consommateurs ont le moral dans les chaussettes.

"Cette semaine est susceptible d'apporter son lot de fortes variations de prix alors que les traders se préparent aux données de l'IPC d'un large éventail de pays, dont les Etats-Unis et l'UE, ainsi qu'aux discours des responsables de la BCE. Le principal défi pour les investisseurs sera d'évaluer si les évolutions macroéconomiques de cette semaine feront écho aux quelques indications monétaires accommodantes fournies la semaine dernière", a estimé Pierre Veyret d'ActivTrades.

Jeudi dernier, la présidente de la BCE Christine Lagarde a déclaré que "nous progressons bien vers notre objectif d'inflation" mais "nous ne sommes pas suffisamment confiants" sur la dynamique des prix.

Pendant ce temps, le bitcoin, la reine des cryptomonnaies, continuait de prendre l'ascenseur, valant 71'628 dollars. L'autorité britannique de régulation a ouvert la porte à la cotation de produits financiers adossés à des cryptomonnaies au Royaume-Uni.

En Suisse, l'indice du climat de consommation a perdu 7 points en février sur un an. "Le panel de consommateurs se montre notamment plus négatif qu'il y a un an dans son appréciation de l'évolution à venir de l'économie", souligne le Seco. 

A 10h55, le SMI égarait 0,02% à 11'644,40 points, le SLI perdait 0,26% à 1901,23 points et le SPI 0,11% à 15'203,23 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, neuf avançaient et 21 reculaient.

Le podium était composé du bon Roche (+0,8%), de la porteur du laboratoire bâlois (+0,6%) et de Givaudan (+0,6%). Le fabricant d'arômes et de parfums a vu Deutsche Bank relever son objectif de cours à 3800 francs suisses, contre 3350 francs suisses précédemment, tout en maintenant la recommandation à "hold". L'experte en charge du titre table sur une solide croissance organique au premier trimestre, portée avant tout par les volumes.

Les autres poids lourds Novartis (+0,4%) et Nestlé (+0,04%) soutenaient aussi l'indice.

Julius Bär (-0,2%) a trouvé des remplaçants pour son conseil d'administration à Gilbert Achermann, qui a atteint le nombre maximal de mandats, et à David Nicol, en charge du comité de gouvernance et des risques, dont le départ avait été annoncé le même jour que celui du CEO éclaboussé par la faillite de l'empire immobilier Signa.

En queue de peloton, Straumann perdait 1,1%, le bon Lindt fondait de 1,8% et VAT se délestait de 2,5%. Research Partners a relevé l'objectif de cours de l'entreprise saint-galloise à 400 francs suisses, contre 370 francs suisses. Après la forte hausse du cours ces derniers mois et l'évaluation élevée correspondante, les perspectives positives à long terme sont déjà prises en compte, a souligné l'expert en charge du titre.

Sur le marché élargi, Orascom s'envolait de 9,2%, après avoir dévoilé la performance financière de sa filiale égyptienne l'année dernière.

Flughafen Zürich (+2,1%), qui a dévoilé des résultats solides vendredi, a vu les recommandations de Vontobel et Société Générale confirmées à "buy".

Basilea (+0,4%) sa reçu 1,25 million de dollars par son partenaire de distribution Pfizer suite au franchissement d'un jalon commercial sur les ventes de l'antifongique Cresemba en Asie-Pacifique et en Chine.

Metall Zug (-2,9%) a enregistré l'année dernière des résultats en baisse, surtout au niveau de la rentabilité.

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