Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert la séance de mardi en recul, en amont des interventions de plusieurs responsables de grandes banques centrales, des données macroéconomiques importantes et la grande journée électorale du "Super Tuesday" aux Etats-Unis.

La Bourse de New York a terminé en repli lundi soir et observé une pause après de nouveaux records, même si de nombreuses valeurs ont fini dans le vert, notamment l'ogre Nvidia, désormais troisième capitalisation mondiale.

"Les principaux indices américains ont fini en légère baisse à l'entame de la 'semaine de tous les dangers' qui verra s'enchaîner les discours de plusieurs membres de la Fed, le témoignage de Jerome Powell devant plusieurs commissions économiques du gouvernement, la publication du Beige book, la réunion de la BCE et des chiffres de l'emploi américain. Et enfin le fameux 'Super Tuesday'", journée électorale qui voit 15 Etats américains voter aux primaires, a résumé John Plassard de Mirabaud Banque.

Revenant sur l'annonce de politique monétaire de la BCE jeudi, l'expert de la banque genevoise a estimé "peu probable que la Banque centrale européenne aille à l'encontre des attentes des marchés qui prévoient une baisse des taux en juin". En attendant, les investisseurs scruteront les projections macroéconomiques de l'institut d'émission francfortois.

A la Bourse suisse vers 09h16, l'indice vedette SMI reculait de 0,12% à 11'464,00 points, après avoir clôturé la veille en baisse de 0,14%. Le SLI perdait 0,20% à 1870,60 points et le SPI reculait de 0,23% à 14'893,08 points.

La majorité des indices vedettes a ouvert dans le rouge, emmenées par Sandoz (-3,2%), VAT Group (-3,1%) et Schindler (-1,2%). Le spécialiste des génériques a nommé Remco Steenbergen en tant que directeur financier à partir du 1er juillet. Il succèdera à Colin Bond qui a décidé de prendre sa retraite au 30 juin.

Le fabricant st-gallois de soupapes à vide a quant à lui vu sa rentabilité brute et nette s'effondrer l'année dernière. Les actionnaires profiteront tout de même d'un dividende stable de 6,25 francs suisses par action. Schindler était pour sa part visiblement pénalisé par un abaissement de recommandation à "equal weight" d'"overweight" par les analystes de Barclays.

Les trois poids lourds de la cote partaient dans des directions opposées, Novartis (+0,3%) soutenant l'indice, alors que Roche (porteur +0,3%, bon -0,2%) était écartelé et que Nestlé (-0,2%) cédait ses gains.

SIG Group (+2,2%), Lindt (bon +0,6%) et Alcon (+0,5%) étaient par contre recherchés. Le chocolatier industriel a dégagé l'an dernier une rentabilité meilleure qu'auguré en janvier encore. La marge opérationnelle (Ebit) a atteint 15,6%, soit une dizaine de points de base de plus que prévu. La firme de Kilchberg augmente subséquemment la rémunération de ses actionnaires.

L'activité était dense sur le marché élargi, où Softwareone (-0,5%) a dit savourer la dissolution annoncée la veille du groupe composé d'actionnaires frondeurs et du fonds massachussetais Bain Capital, un temps candidat à un rachat du groupe nidwaldien.

Forbo (+3,8%), Dormakaba (+1,5%), Ascom (+4,9%), Huber+Suhner (+2,6%), Inficon (-4,8%) et la BCGE (pas de cours) ont également dévoilé leurs performances financières respectives.

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