Zurich (awp) - La Bourse suisse n'échappait pas à la tendance baissière vécue par ses homologues européennes lundi, le SMI étant paré de rouge à l'approche de la mi-journée. Les marchés se montrent inquiets d'un possible tour de vis supplémentaire en Chine, après les manifestations contre la politique zéro Covid dans le pays. En Suisse, Credit Suisse a atteint un nouveau plus bas.

Les autorités chinoises ont assuré que leur "combat contre le Covid-19 serait une réussite", au lendemain d'un mouvement de colère d'une ampleur historique de Chinois exaspérés par les restrictions sanitaires et réclamant plus de libertés. Pékin a aussi reproché à des "forces aux motivations cachées" d'avoir établi un lien entre les restrictions sanitaires et un incendie meurtrier dans le Xinjiang

Selon la Banque centrale européenne (BCE), les prêts au secteur privé, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 6,5% sur un an, soit un demi-point de moins qu'en septembre. Ce ralentissement, pour la première fois depuis mars, laisse penser que le pic d'inflation pourrait être atteint.

A 10h55, le Swiss Market Index (SMI) perdait 0,40% à 11'122,98 points, le Swiss Leader Index (SLI) abandonnait 0,65% à 1701,81 points et le Swiss Performance Index (SPI) lâchait 0,50% à 14'220,706 points. Sur les 30 principales cotations, seules Swatch Group (+0,5%), Alcon et Richemont (+0,4% chacun) sortaient la tête de l'eau.

En queue de classement, Credit Suisse s'effondrait de 8,1% à 3,05 francs suisses. La banque aux deux voiles a atteint un nouveau plus bas, sous la barre des 3 francs suisses, à 2,97 francs suisses. La période d'exercice des droits de souscription pour le second volet de son augmentation de capital a débuté, censé faire affluer quelque 2,24 milliards de francs suisses dans ses caisses.

Les concurrentes UBS cédait 0,7% et Julius Bär 2,2%.

Straumann abandonnait 1,6%. UBS a légèrement abaissé l'objectif de cours et encore recommandé à "sell", évoquant d'importants défis pour le groupe.

ABB égarait 0,7%. Le groupe serait sur le point de conclure un accord judiciaire à propos de la construction de la centrale électrique Kusile en Afrique du Sud. Il s'apprêterait à débourser un montant d'environ 325 millions de dollars pour clore le dossier, a indiqué le Wall Street Journal (WSJ) citant des sources proches du dossier.

Les poids lourds Roche, juste sous la ligne de flottaison, Nestlé (-0,1%) et Novartis (-0,2%) n'échappaient pas à la tendance.

Sur le marché élargi, Forbo s'enfonçait de 9,4% après le départ annoncé vendredi du directeur général Michael Schumacher, qui sera remplacé en mars prochain par Jens Fankhänel, actuellement à la tête de Kardex (-1,4%). Les analystes de Vontobel et de la Banque cantonale de Zurich ont tous deux relevé le départ "surprise" du CEO, mais aussi l'avertissement sur résultats peu détaillé.

BKW (-1,4%) a conclu avec plusieurs banques internationales une nouvelle facilité de crédit de 1,5 milliard de francs suisses.

Aryzta (-0,8%) a bouclé le premier trimestre de son exercice décalé 2022/23 sur des recettes en hausse de 20%, essentiellement grâce aux augmentations de prix.

Stadler Rail (stable) s'est doté d'un nouveau responsable pour le marché helvétique en la personne de Lucius Gerig.

La société immobilière Epic Suisse (+0,7%) a vu la valeur de son portefeuille immobilier opérationnel progresser à 1,45 milliard de francs suisses à fin septembre, après 1,43 milliard de francs suisses à la fin de l'année dernière.

Bucher Industries (+1,9%) était soutenu par une recommandation à l'achat émise par Banque royale du Canada.

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