Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mardi, à contre-courant de ses principales homologues européennes. Après une ouverture encore positive, les indices ont viré au rouge en fin de matinée. Le SMI, qui avait démarré au-dessus de la barre des 11'300 points, est rapidement repassé sous l'équilibre et s'est mis à évoluer plus ou moins latéralement un peu au-dessus des 11'200. UBS a monopolisé l'attention après ses chiffres.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. La place new-yorkaise était encouragée par le tassement des rendements obligataires, après plusieurs jours de fièvre liés au discours de fermeté du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui a écarté une baisse de taux en mars.

Sur le maigre front macroéconomique, la consommation des ménages s'est à nouveau tassée en décembre au pays du Soleil levant, pour un dixième mois d'affilée. Les commandes industrielles ont rebondi en Allemagne sur la même période, mais semblent avoir été surtout portées par le secteur aéronautique.

Le SMI a terminé en repli de 0,26% à 11'245,03 points, avec un plus bas à 11'192,32 et un plus haut à 11'318,39 à l'ouverture. Le SLI a cédé 0,04% à 1805,76 points et le SPI 0,22% à 14'694,64 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont avancé, 14 reculé et Kühne+Nagel et VAT Group ont terminé inchangés.

Julius Bär (-4,9%) a fini lanterne rouge, derrière UBS (-4,4%) et Sandoz (-1,8%).

La banque privée zurichoise est malmenée ces derniers temps en raison de son exposition à la galaxie Signa en voie de déliquescence. Citigroup a légèrement réduit l'objectif de cours et confirmé "buy". la banque privée offre d'intéressantes perspectives, selon l'analyste et est bien positionnée sur les marchés en croissance en Asie. L'amortissement complet du crédit Signa a amélioré le profil risque.

La banque aux trois clés a subi une nouvelle perte trimestrielle en fin d'année dernière, largement attribuée aux coûts d'intégration de Credit Suisse. Le numéro un bancaire helvétique demeure concentré sur le processus d'absorption de son ancienne dauphine aux deux voiles, sans oublier de gâter ses actionnaires, qui profiteront d'un dividende de 0,70 dollar par action, après 0,55 dollar au titre de l'exercice 2022.

Nestlé (-0,7%) et Novartis (-0,3) ont pesé sur l'indice, alors que les deux titres Roche (porteur -0,3%, bon +0,02%) ont évolué diversement.

Novartis propose 2,7 milliards d'euros aux actionnaires de son modeste homologue allemand Morphosys pour s'en emparer, caressant l'espoir de mettre ainsi la main sur un complément à son anticancéreux Jakavi.

Dans le camp des gagnants, Swiss Re (+2,2%) précède Alcon (+1,6%) et Logitech (+1,5%) sur le podium du jour.

Le réassureur zurichois a profité d'un relèvement d'objectif de cours par Citigroup, qui a confirmé "buy". Le titre est le préféré de l'analyste dans la branche.

Le numéro un mondial des arômes et parfums Givaudan (+0,4%) a cédé son site industriel situé à Valence en Espagne au groupe français Berkem. L'accord définitif, dont le montant n'a pas été précisé, sera effectif le 31 mai.

Sur le marché élargi, le groupe de construction Implenia (+2,6%) a décroché pour plus de 110 millions de francs suisses de contrats dans le domaine du génie civil et du bâtiment en Suisse et en Allemagne. L'entreprise de construction zurichoise a notamment été mandatée pour l'assainissement du tronçon autoroutier entre Thoune et Spiez.

Le laboratoire Kinarus (+76,5%) a obtenu l'annulation de sa faillite auprès des tribunaux de Bâle, ouvrant la voie au projet de fusion inversée prévue avec Curatis. L'opération doit être réalisée au 2ème trimestre de cette année.

L'actionnaire de référence de Landis+Gyr (-10,1%) Kirkbi Invest s'est délesté de plus de 2,2 millions d'actions du groupe, soit environ 7,7% du capital-actions. Les titres ont été placés lundi soir après Bourse, auprès d'investisseurs institutionnels.

Le fabricant de capteurs Sensirion (-0,3%) étend ses capacités de production sur son site de Debrecen, en Hongrie. Cette opération n'a pas de conséquence sur l'emploi en Suisse, assure le groupe.

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