BOEING Mercredi, Fitch a rejoint l'agence de notation S&P en abaissant la note de Gol de "CCC+" à "CCC-" en raison des risques liés à la restructuration de la dette du transporteur, ce qui l'a propulsé en territoire spéculatif.
La semaine dernière, Gol a annoncé qu'elle avait engagé Seabury Capital pour l'aider à revoir la structure de son capital, notamment en ce qui concerne la gestion du passif, les transactions financières et "d'autres mesures" visant à améliorer ses liquidités.
Le transporteur envisagerait également de reprofiler ses obligations financières ainsi que sa flotte à court et à moyen terme, selon un dépôt de titres.
"La pression récurrente sur le flux de trésorerie disponible due à des frais de location et d'intérêt élevés, malgré l'amélioration des performances d'exploitation, se traduit par un profil d'endettement insoutenable", a déclaré Fitch dans une note adressée à ses clients.
Gol a annoncé une perte nette au troisième trimestre et a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices annuels en raison de retards de livraison d'avions Boeing.
"L'embauche d'un conseiller financier pourrait entraîner une discussion plus large sur la structure du capital de la société, étant donné les faibles perspectives de génération de flux de trésorerie et la dépendance à l'égard du refinancement au cours des deux prochaines années", a déclaré S&P mardi, ajoutant que les perspectives de la note de la société étaient négatives.
Cette perspective reflète une restructuration potentielle de la dette que l'agence considérerait comme étant en difficulté et équivalente à un défaut de paiement, a déclaré S&P, tout en ajoutant qu'elle s'attend à ce que le transporteur maintienne "une bonne performance opérationnelle dans un contexte de demande saine et d'offre très rationnelle sur le marché aérien brésilien".
Les actions de Gol ont chuté de plus de 9 % lundi, avant de limiter les pertes le lendemain.
Parmi les analystes, Citi avait rétrogradé Gol au début du mois à "vente/risque élevé", notant que même si les résultats opérationnels du transporteur étaient bons, ce n'était pas le cas de sa structure de capital.
Les analystes de Goldman Sachs ont déclaré qu'ils ne se prononceraient pas sur l'issue potentielle de la renégociation de la dette, mais ont ajouté que cette démarche pourrait être la première étape d'un vaste réaménagement des obligations avec les bailleurs et autres fournisseurs.
Cela "pourrait potentiellement alléger la pression sur le bilan et les obligations à court terme", ont-ils ajouté, notant que Peer Azul avait également annoncé une vaste restructuration de son bilan récemment. (Reportage de Gabriel Araujo et Alberto Alerigi Jr. ; Reportage complémentaire de Paula Arend Laier ; Rédaction de Steven Grattan)
