Milan (awp/afp) - Le constructeur automobile Stellantis a signé un accord avec des syndicats italiens prévoyant jusqu'à 1.520 départs volontaires à Turin, siège historique de Fiat, a-t-on appris mardi auprès des syndicats et de la direction.

Parmi ces départs, jusqu'à 733 sont prévus dans les structures centrales (employés de bureau et cadres moyens) et 300 dans les ateliers de carrosserie de l'usine de Mirafiori, a détaillé le syndicat Uilm.

L'accord concerne environ 3,5% du total des quelque 43.000 employés du géant automobile en Italie, dont 15.000 à Turin.

Turin est le siège historique de Fiat, qui a fusionné en 2014 avec Chrysler puis avec le constructeur français PSA, donnant naissance en janvier 2021 au groupe Stellantis.

L'entente sur les emplois à Turin s'inscrit dans le cadre d'un accord signé vendredi par Stellantis avec des syndicats nationaux du secteur fixant les incitations financières pour des salariés, notamment proches de la retraite, intéressés par des départs volontaires.

Selon le constructeur, cet accord cadre vise à "faire face aux effets du processus de transition énergétique et technologique en cours qui affecte le secteur automobile sous tous ses aspects, y compris l'emploi".

Cet accord a été contesté par le principal syndicat du secteur, Fiom-Cgil, qui ne l'a pas signé.

"Tout le discours du PDG Tavares sur la centralité de l'Italie pour Stellantis est démenti par des choix concrets", a commenté dans un communiqué son secrétaire général, Michele De Palma.

"La véritable réalité se résume à un désengagement planifié et dramatique de la multinationale de notre pays", s'est-il insurgé.

Ces départs volontaires surviennent alors que le gouvernement italien est en négociations avec Stellantis pour l'inciter à porter sa production en Italie à un million d'unités par an d'ici 2030.

Stellantis a augmenté sa production en Italie l'an dernier de 9,6% à près de 752.000 véhicules et si le groupe arrivait à maintenir ce rythme, l'objectif d'un million de voitures pourrait être atteint "très, très rapidement", avait affirmé fin février son directeur général Carlos Tavares.

afp/rp