Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissaient un peu mercredi en cours d'échanges européens et deux heures après l'ouverture du marché américain, lestés par l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des réserves américaines de brut.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'avril perdait 50 cents à 60,21 dollars.

Lors de la semaine achevée le 9 mars, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 5 millions de barils, soit deux fois plus que ne l'attendaient les analystes interrogés par l'agence Bloomberg.

En outre, la production de brut, déjà à un niveau inédit, a poursuivi sa hausse, les États-Unis extrayant en moyenne 10,38 millions de barils par jour (mbj) contre 10,37 mbj la semaine précédente.

Ces données venaient renforcer les inquiétudes de certains observateurs de voir l'offre de pétrole rester surabondante malgré les efforts des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs partenaires visant à réduire leur production.

Cependant, la baisse des cours restait limitée car d'autres informations, sur le marché du pétrole mais aussi sur le plan géopolitique, freinaient son repli.

"Le cours du Brent s'installe autour de 65 dollars, aidé en partie par de données économiques chinoises robustes", qui ont notamment montré un recul de la production en janvier et février, ont relevé les analystes de Commerzbank.

En outre, le limogeage surprise du secrétaire d'État américain Rex Tillerson par un tweet du président Donald Trump mardi apportait un peu de soutien aux cours, les investisseurs craignant de voir un regain de tension géopolitique peser sur l'offre mondiale de brut.

Le départ de M. Tillerson "accroît le risque de voir M. Trump ne pas confirmer l'accord sur le nucléaire iranien à la prochaine occasion et imposer de nouvelles sanctions qui affecteraient le secteur pétrolier", a-t-on prévenu chez Commerzbank.

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