Contexte
L'Ilec (Institut de liaison et d'études des industries de consommation), qui représente 75 entreprises de la grande consommation générant 33 milliards d'euros de chiffre d'affaires, alerte sur les risques qui pèsent actuellement sur l'emploi du secteur suite à la guerre des prix. Un certain nombre de grandes marques envisage des réductions d'effectifs cette année pour compenser les baisses de tarifs issues des accords commerciaux conclus pour 2016.
L'Ilec salue néanmoins la proposition de loi sur la dépendance économique, qui vise à modifier le Code de commerce pour simplifier la notion de dépendance économique d'un fournisseur à l'égard d'une enseigne de la distribution. L'institut estime que cela améliorerait les relations industrie-commerce en faisant de l'Autorité de la concurrence un deuxième gendarme aux côtés de la DGCCRF. Dans un contexte de concentration dans la grande distribution le syndicat professionnel estime que cette évolution est une nécessité. Suite à plusieurs rapprochements, les quatre plus grandes centrales d'achat représentent aujourd'hui 90% du marché.
Perspectives & Enjeux
Internet pousse les acteurs des cosmétiques à adopter de nouvelles habitudes. La vente en ligne de cosmétiques gagne du terrain en Europe. AT Kearney estime que le commerce en ligne des cosmétiques devrait croître de 8% par an jusqu'en 2019 sur le Vieux Continent. Les tutoriels proposés en ligne et les recommandations des blogueuses favorisent de plus en plus ces nouveaux comportements d'achat. Confrontés à l'arrivée de jeunes marques utilisant les réseaux sociaux, les géants du secteur, comme L'Oréal ou Unilever, doivent s'adapter. Ces nouveaux entrants peuvent être rapidement rentables car ils n'ont pas à supporter de lourds investissements publicitaires. En France, les ventes en ligne de produits de beauté sont estimées à 5% du marché, contre 10% déjà en Angleterre. Les spécialistes considèrent qu'un phénomène de rattrapage devrait se produire sur notre territoire car le marché est mûr.