L'activité manufacturière canadienne a ralenti en avril, prolongeant une longue période de contraction du secteur, alors que la production et les nouvelles commandes ont chuté à un rythme accéléré et que les pressions inflationnistes se sont accrues, selon des données publiées mercredi.

L'indice S&P Global Canada Manufacturing Purchasing Managers' Index (PMI) est tombé à 49,4 en avril, en données corrigées des variations saisonnières, contre 49,8 en mars, restant sous le seuil de 50 pour le 12e mois consécutif, la plus longue période de ce type dans les données remontant à octobre 2010.

Une lecture inférieure à 50 marque une contraction du secteur.

"Les données de l'enquête d'avril ont révélé une autre performance relativement faible du secteur manufacturier canadien, la production et les nouvelles commandes ayant toutes deux chuté depuis mars - et peut-être de manière plus décevante à des taux légèrement plus élevés", a déclaré Paul Smith, directeur économique chez S&P Global Market Intelligence, dans un communiqué.

L'indice de la production est passé de 49,7 en mars à 49,1 et celui des nouvelles commandes de 49,4 à 48,4.

La mesure de la production future est passée de 60,8 à 61,9, les entreprises restant confiantes quant à l'augmentation de la production par rapport aux niveaux actuels, mais l'amélioration du sentiment a été freinée par les coûts d'emprunt élevés.

Depuis juillet, la Banque du Canada maintient son taux d'intérêt de référence à 5 %, son niveau le plus élevé depuis 22 ans. Elle affirme que les taux ne baisseront probablement que progressivement, compte tenu des risques qui pèsent sur les perspectives d'inflation.

"Les taux d'inflation sont également frustrants par leur rigidité, les retards du côté de l'offre étant considérés comme un facteur de hausse des coûts des intrants", a déclaré M. Smith.

L'indice des prix des intrants est passé de 54,2 en mars à 54,7, son plus haut niveau depuis novembre. L'indice des prix à la production a également augmenté, mais son évolution a été limitée par les pressions concurrentielles du marché. (Rapporté par Fergal Smith ; édité par Chizu Nomiyama)