Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fortement reculé lundi, le Dax perdant 3,71%, sur un marché inquiet avec la pandémie galopante et où le fabricant de progiciels SAP a plongé après des prévisions rabotées.

L'indice vedette a lâché 468,6 points à 12.177,18 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a perdu de son côté 2,11% à 26.703,58 points.

"La question se pose maintenant de savoir si la correction d'aujourd'hui laisse présager un crash majeur", s'interroge Timo Emden, analyste indépendant.

L'augmentation incontrôlée des nouvelles infections au coronavirus en Europe fait que plusieurs pays européens ont imposé des couvre-feux ou réfléchissent à des confinements face à cette deuxième vague.

"Ce qui était impensable cet été est désormais un scénario probable: un deuxième confinement", estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Un indicateur a témoigné du vent tournant dans l'économie: le moral des entrepreneurs allemands a légèrement fléchi en octobre pour la première fois depuis avril, selon le baromètre IFO publié lundi.

A la longue liste des inquiétudes des acteurs du marché s'ajoutent la période qui va suivre l'élection présidentielle aux États-Unis et le plan de relance de ce pays qui s'éternise.

"Les nuages sombres dans le ciel boursier pourraient ne pas se dissiper pour le moment", conclut M. Emden.

- SAP (-21,94% à 97,50 euros): le géant allemand des logiciels a plongé dès l'ouverture lundi après avoir revu à la baisse dimanche ses prévisions de résultats pour 2020, en raison de la hausse des cas d'infection au Covid-19 qui freine les commandes de ses clients.

La plus grosse capitalisation du Dax a fondu de plus de 32 milliards d'euros sur la séance, ce qui représente près de deux fois la valeur boursière de la première banque allemande DEUTSCHE BANK (-0,99% à 8,04 euros).

- BAYER (+0,31% à 42,56 euros): figurant parmi les quatre valeurs qui ont fini dans le vert lundi, le géant allemand de la chimie-pharmacie a séduit le marché en annonçant lundi le rachat de l'entreprise américaine spécialiste de la thérapie génique Asklepios BioPharmaceutical, à un prix pouvant atteindre 4 milliards de dollars (3,38 milliards d'euros).

- LUFTHANSA (-5,23% à 8,05 euros): jusqu'à 30.000 emplois sont menacés au sein du premier groupe aérien européen en raison de la chute du trafic aérien causée par la pandémie de Covid-19, a prévenu dimanche son PDG dans une courrier adressé aux 130.000 salariés dans le monde.

afp/rp