• Les terres rares, l'autre bataille sino-américaine

La dépendance des Etats-Unis envers la Chine s'accentue encore. La Chine assure près de 80% de l'approvisionnement mondial en terres rares avec des minerais comme le scandium, le yttrium ou le néodyme utilisés pour la fabrication de matériels militaires, notamment les avions de chasse F-35, les chars, les missiles de haute précision ou encore les drones. Le gouvernement chinois réfléchit à limiter l'exportation de ses précieuses ressources. Mais en pénalisant trop fortement les Etats-Unis, Pékin risque de faire face à une accélération de la production domestique et à l'émergence de nouveaux concurrents américains. Il n'en fallait pas moins pour voir éclore des poches de rébellions. Trois entreprises nord-américaines viennent d'annoncer la mise en place d'une chaîne d'approvisionnement pour réduire cette dépendance chinoise. Il s'agit de Neo Performance Materials, Energy Fuels et Chemours.

  • Cryptos, Restriction sur les mineurs BTC en Mongolie intérieur (Chine)

La région autonome chinoise de Mongolie Intérieure (IMAR) devrait interdire le minage de bitcoin d’ici avril 2021. Cette décision fait suite à la nécessité de réduire ses émissions de CO2. L’IMAR constitue à l’heure actuelle un hub international de l’extraction de la crypto-monnaie et ce grâce à une facture d’électricité peu élevée dont peuvent bénéficier les mineurs de BTC. La contrepartie de ce faible coût de l'électricité est en fait le fruit d’une production d’énergie peu “éco-friendly”, qui n’est pas du goût de la commission nationale de développement et de réforme chinoise, une unité de politique économique clé dirigée par Pékin. L’interdiction qui plane comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des fermes de minage résulte de la prise de mesures de la part de la région pour répondre aux exigences de Pékin.  

  • Christine Lagarde sur les taux 

Dans le contexte récessionniste actuel, Christine Lagarde s’est vue dans l’obligation de rappeler que la BCE ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une augmentation prématurée des coûts de financement des entreprises et des ménages. Elle a déclaré hier : "La BCE contribuera à faire en sorte que les entreprises et les familles puissent accéder aux financements dont elles ont besoin pour faire face à cette tempête, et qu'elles puissent le faire en ayant confiance dans le fait que les conditions de financement ne seront pas resserrées prématurément".  

En 2020, sur la période du mois d’avril (ou le coût moyen du financement avait atteint un plus bas pour les sociétés non financières) et le mois de décembre, les coûts du crédit aux entreprises sont remontés (en dents de scie) en conséquence de quoi certains acteurs économiques se sont interrogés sur la détermination de la BCE à les maintenir à des niveaux historiquement bas.

En 2020 le coût moyen de financement (par le crédit) des entreprises non financières est remonté en dents de scie depuis le plus bas du mois d’avril

Source : Bdf Stat Info du 09 septembre 2021