PARIS/BERLIN - La sécurité est renforcée en prévision des célébrations du nouvel an dans une Europe encore sous le choc de l'attentat sur un marché de Noël à Berlin le 19 décembre.

En FRANCE, plus de 96.000 fonctionnaires vont assurer la sécurité ce 31 décembre et le 1er janvier, dont 7.000 militaires, a précisé le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, en soulignant que la menace terroriste était "forte". Dans la seule agglomération parisienne, 10.300 policiers, gendarmes, militaires, pompiers et autres personnels sont mobilisés.

A BERLIN, la police allemande a bouclé la Pariser Platz, face à la porte de Brandebourg, où les Berlinois se rassemblent traditionnellement pour le réveillon. Quelque 1.700 renforts seront déployés dans la ville, majoritairement autour de la place dont l'accès sera fermé par des véhicules blindés et des barrières en béton.

Des mesures ont également été prises pour empêcher une réédition des incidents du nouvel an 2016 à Cologne. Des centaines de femmes avaient été harcelées, agressées sexuellement et dépouillées de leurs biens devant la gare centrale, où des caméras de surveillance ont été installées.

A MILAN, des contrôles de sécurité ont été mis en place aux abords de la place centrale. Les poids lourds sont interdits dans les centres de ROME et NAPLES. La police et l'armée sont postées devant les sites les plus touristiques.

BERLIN - Le terrorisme islamiste est la principale menace pesant contre l'Allemagne, a déclaré la chancelière Angela Merkel dans son allocution du nouvel an, ajoutant qu'elle allait légiférer pour renforcer les mesures de sécurité.

Douze jours après l'attentat au camion contre un marché de Noël à Berlin, qui a fait douze morts, la dirigeante allemande qui briguera un quatrième mandat aux élections de septembre prochain a exhorté ses compatriotes à renoncer au populisme.

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MOSCOU/WASHINGTON - Vladimir Poutine a assuré hier que la Russie n'expulserait aucun diplomate américain en réaction à l'annonce de sanctions prises contre Moscou pour son implication présumée dans le piratage informatique survenu durant la campagne présidentielle américaine.

Le président russe a déploré que Barack Obama ait choisi de conclure ainsi ses deux mandats à la Maison blanche et a dit attendre l'arrivée de son successeur, Donald Trump, pour se prononcer sur l'avenir des relations entre les deux grandes puissances.

"Nous n'allons expulser personne", a-t-il dit dans un communiqué émis par le Kremlin. "Nous nous réservons le droit d'adopter des mesures de représailles mais nous ne nous abaisserons pas au niveau de cette diplomatie de 'cuisine' irresponsable", ajoute-t-il.

La décision de Poutine a créé la surprise car elle a fait suite à l'annonce par le ministère des Affaires étrangères que Moscou entendait expulser 35 diplomates américains et interdire au personnel diplomatique des Etats-Unis d'utiliser une datcha et un entrepôt de Moscou.

PALM BEACH, Floride - Le président élu américain Donald Trump a salué la décision de Vladimir Poutine de ne pas expulser de diplomates américains en riposte à la décision prise la veille par Barack Obama de renvoyer chez eux 35 diplomates russes en poste aux Etats-Unis. "Joli coup sur le report (de V. Poutine) - J'ai toujours su qu'il était très intelligent", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

WASHINGTON - Le sénateur républicain John McCain a fixé au 5 janvier prochain une audition sur les cybermenaces extérieures pesant sur les Etats-Unis, ajoutant depuis Kiev que les attaques informatiques russes constituaient un "acte de guerre".

Sont notamment appelés à témoigner devant la commission des Services armés le directeur du renseignement national, James Clapper, de même que l'amiral Mike Rogers, qui dirige le Cyber Command des forces américaines, précise dans un communiqué la commission sénatoriale que préside le sénateur McCain.

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BEYROUTH - Des accrochages et des raids aériens ont eu lieu hier en Syrie, malgré le cessez-le-feu entré en vigueur à minuit. Le président russe Vladimir Poutine avait annoncé en personne cet accord de trêve parrainé par Moscou et la Turquie, qui soutient plusieurs grands groupes rebelles syriens.

Il s'agit du troisième cessez-le-feu national conclu cette année. Les deux premiers, négociés par la Russie et les Etats-Unis en février et septembre, n'ont tenu que quelques semaines.

NATIONS UNIES - La Russie a présenté hier au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution entérinant le cessez-le-feu parrainé par Moscou et Ankara en Syrie.

Le Conseil de sécurité s'est réuni pendant une heure à huis clos pour étudier la proposition russe. Plusieurs pays membres ont préconisé des modifications du texte, que l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, a jugées tout à fait envisageables. Selon des diplomates, le texte devrait être mis aux voix aujourd'hui à 11h00 locales (16h00 GMT).

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PRES DE MOSSOUL, Irak - Les forces irakiennes se sont heurtées hier à une résistance farouche des djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans le sud de Mossoul, au deuxième jour d'un nouvel assaut sur la ville du nord de l'Irak.

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ROME - Plus de 181.000 migrants et réfugiés sont arrivés cette année par bateau en Italie, soit une hausse de 18% par rapport à 2015, selon les statistiques du ministère italien de l'Intérieur publiées hier. Sur les trois dernières années, le nombre de migrants et réfugiés arrivés dans la péninsule dépasse le demi-million. L'année 2016 a été également une année record pour le nombre de décès de migrants en mer, près de 5.000 selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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BUCAREST - Sorin Grindeanu a été nommé hier au poste de Premier ministre, près de trois semaines après la large victoire des sociaux-démocrates du PSD aux législatives. Mathématicien et ex-ministre, Sorin Grindeanu, 43 ans, avait été désigné mercredi par le PSD après le rejet par le président Klaus Iohannis de la candidature de Sevil Shhaideh, premier choix du PSD.

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KINSHASA - Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, quittera le pouvoir après des élections qui auront lieu avant la fin 2017 aux termes d'un accord politique annoncé hier soir par les médiateurs de l'Eglise catholique. L'accord, qui n'a pas encore été signé, interdit également au président congolais de modifier la constitution pour briguer un troisième mandat, a ajouté Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo.

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PARIS - Bernard Cazeneuve appelle au rassemblement de la gauche face aux projets présidentiels "dangereux" de François Fillon et de Marine Le Pen, estimant dans un entretien à paraître aujourd'hui dans Le Journal du dimanche que l'histoire jugera sévèrement ceux qui le refuseraient.

A propos d'Emmanuel Macron, qui s'est lancé dans la campagne pour l'élection présidentielle du printemps sans passer par la primaire organisée par le Parti socialiste les 22 et 29 janvier, le Premier ministre estime que "toute initiative personnelle qui contribue à la division de la gauche la met en danger et altère sa capacité à l'emporter".